Nous sommes en Septembre 2007. Le Forum libération de Grenoble réunit Laurent Fabius et Alain Finkielkraut pour débattre de la question de la reconstruction de la gauche. Alain Finkielkraut va droit à l’essentiel. C’est en tant qu’héritier de 68 qu’il est là. Pas du mai parisien, précise t-il, mais du printemps de Prague. C’est sur ce dernier qu’il faut revenir et réfléchir si l’on veut reconstruire la gauche en renouant avec les valeurs qui la fondèrent et la justifièrent. « Modernité », « émancipation », « liberté », « égalité », « tradition », « transmission », autant de mots qui sont devenus des slogans à force d’être maniés par une pensée empêtrée dans des oppositions binaires. Changer le monde ? Il faut aller plus loin : le sauver, empêcher qu’il se défasse, pour reprendre l’injonction de Camus. Mais cette injonction qui attire habituellement, à gauche, les foudres de la mauvaise foi et de la bonne conscience, Laurent Fabius peut-il l’entendre ?
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