« Un joyaux parmi les massifs équatoriaux » par L’Ornithologue

Lorsque l’on pénètre dans les forêts tropicales humides pour la première fois, écrit l’auteur dans sa présentation de l’œuvre, les surprises sont nombreuses. Le même poursuit comme suit : « Dans les secteurs vierges (forêt primaire), la pénombre est grande, seule 10 à 30 % de la lumière du soleil arrive jusqu’au sol. Tous les troncs d’arbres se ressemblent, la végétation au sol, relativement clairsemée par manque de lumière, rend la marche aisée. La température n’est pas écrasante, elle dépasse rarement plus de vingt degrés. Les animaux sont invisibles. Le mythique « enfer vert » n’est pas au rendez vous, l’Arche de Noé non plus. C’est au fil des jours, des mois voire des années que l’on découvre l’incomparable complexité de ce milieu. La biodiversité est telle qu’il est rare de rencontrer la même espèce d’arbre à moins d’une centaine de mètres l’une de l’autre. Il en est de même pour la plupart des autres végétaux et animaux. Une écoute attentive aux différentes heures du jour et de la nuit met en évidence les voix ou les stridulations de centaines d’espèces animales, oiseaux, insectes, batraciens et mammifères, qui chantent à tout heure. La forêt indo malaise est un joyaux parmi les massifs équatoriaux, l’un des plus vieux aussi : 120 000 ans sans bouleversements climatiques ». Le concert de la première partie de l’œuvre nous emmène vers un voyage où les tensions poétiques, parfois dramatiques, sont rehaussées par la crainte mythique de cette planète de lianes, de foisonnement de vies, de bruissements que l’on dit hostiles…
L’ORNITHOLOGUE