« (…) Le label s'appuie sur l'expertise de Bruno Blum, l'un des directeurs artistiques indépendants (avec Gérard Herzhaft, François Jouffa, Jacques Barsamian...) garantissant à ces coffrets leur plus-value éditoriale. Qualités requises : une parfaite maîtrise de l'artiste concerné, de son importance historique, esthétique, sociologique ; la connaissance aussi d'un réseau de collectionneurs permettant de récupérer les documents sonores. « Je me pique de sortir le vrai son d'époque », revendique Bruno Blum, journaliste, écrivain, musicien, historien diplômé en musicologie, passionné entre autres par l'histoire du rock et les musiques caribéennes. « Rien ne vaut pour cela les pressages vinyles originaux, en mono, puisque la stéréo n'existait pas dans les années 1950. » (…) C'est également le directeur artistique qui supervise le travail de restauration sonore (dans lequel Frémeaux a investi 3 millions d'euros depuis ses débuts), tout en s'attelant à la discographie et à la biographie figurant dans le livret. Cheval de bataille du label, ce didactisme est omniprésent dans des coffrets thématiques comme « Elvis Presley & the American Music Heritage », dans lesquels des titres chantés par le King sont confrontés aux versions de leurs interprètes originaux. (…) La dimension culturelle de ce patrimoine est plus importante que sa réalité économique. Les ventes annuelles de ces disques vont de quelques centaines à quelques milliers d'exemplaires, mais Patrick Frémeaux met un point d'honneur à ne jamais retirer une référence d'un catalogue.»
Par Stéphane DAVET – LE MONDE
Par Stéphane DAVET – LE MONDE