« Ceux qui connaissent le bistrot-concert Aux Petits Joueurs et, notamment ses fameuses Nuits Duvel du swing gitan, apprécient ce violoniste de talent qui accompagne, en fidèle Grappelli de service, les guitaristes Angelo Debarre, Rodolphe Raffalli, Romane, les frères Ferré et autres, programmés ou qui arrivent à l’improviste. Et qui y accompagna le regretté Patrick Saussois. Pour son premier CD (nul doute qu’il y en ait d’autres, car, manifestement Daniel-John Martin a bien des choses à dire), il a choisi de se faire accompagner par la fine fleur du swing manouche actuel : Samy Daussat, un habitué, lui aussi, des Petits joueurs, flamboyant à la guitare, Mathieu Guinot, un autre pilier des Petits Joueurs, à la guitare rythmique, sauf sur le « Minor Swing » de Django, indispensable sur un CD de ce style, où c’est lui qui est leader. Et enfin, Claudius Dupont, le bassiste incontournable du genre. A part le coup de chapeau de « Minor Swing », tous les morceaux, paroles et musiques (car certains sont chantés par le violoniste) sont de Daniel-John Martin et témoignent de son réel talent de mélodiste et de parolier. Je ne doute pas que certains airs de ce CD vont prochainement être repris par d’autres guitaristes manouches ou gadjé, car ils méritent d’entrer dans le répertoire. Avec Daniel-John Martin, la constellation du swing manouche s’agrandit, et d’une étoile de première grandeur, ce qui est d’autant plus méritoire que le violon manouche, en France, est assez délaissé, par rapport à l’Allemagne, par exemple. Et Daniel-John Martin est sans doute le plus français des anglophones. »
Par Michel BEDIN – ON MAG
Par Michel BEDIN – ON MAG