Affublé d’un surnom et d’une iconographie de fier artisan, le guitariste Pierre Barré (il bénéficia d’une enfance méditerranéenne, avant de se passionner pour le jazz manouche en compagnie de Ninine Garcia, et du Kamlo trio) joue comme il chante, et chante sans doute comme il respire. Ses refrains modestes (en apparence) bénéficient de cette instantanéité qui fait les mélodies populaires. Soutenu par la fidèle – quinze années, déjà – contrebasse de Claude Mouton, le jeu de Barré permet à des doigts rêveurs et discrètement volubiles de nous conter les voyages, et les rêveries qui vont avec. Et ses propres compositions ou thèmes empruntés (la galopade conclusive de « Les Yeux noirs ») ont la fraîcheur éternelle des rendez-vous amoureux.
Par Christian LARREDE – JAZZ NEWS
Par Christian LARREDE – JAZZ NEWS