Peu d’artistes ont généré autant de fans que certains grands aînés du rock’n’roll (avec toutes les nuances qu’on a peu à peu déterminées, du jump blues au rickabilly) et Gene Vincent est sans doute l’un des deux ou trois « intouchables » pour les amateurs de cette esthétique. Il est encore vénéré, en particulier par de nombreux européens, et son souvenir en France même, ne semble pas s’atténuer. Sa discographie est connue, accessible pour l’essentiel, et Internet relie maintenant les archives d’un peu partout, ce qui permet à la fois de perpétuer son souvenir et, surtout, de pouvoir écouter sa musique. Le bon livret de Bruno Blum permettra aux « moins pointus » de Coyotes de faire le tour des anecdotes, d’apprécier la chronologie de Blues Caps, de rappeler l’influence de Cliff Gallup sur quasiment tous les guitaristes de rock qui l’ont entendu, enfin de mettre en perspective historique, les succès musicaux d’Eugene Vincent Craddock. C’est que cette période (1956-1958) a vu la confluence et l’apport d’une musique qui a marqué son temps et continue de nous titiller. Même dans les endroits les plus isolés de cette planète on a un jour entendu « Be-Bop-A-Lula » et, comme tout le monde, on ne l’a jamais oublié. Ce coffret (3CD) permet de retrouver cette magie, comme celle de quelques « tubes », puisqu’il propose 69 titres.
Par J.B. – LE CRI DU COYOTE
Par J.B. – LE CRI DU COYOTE