« Des moments épiques… » par Le Monde

Bien avant d’être le producteur réputé de Michael Jackson, le trompettiste, chef d’orchestre et arrangeur américain Quincy Jones a été un homme du jazz, à partir du début des années 1950. Avec Lionel Hampton ou Dizzy Gillespie, arrangeur pour Sarah Vaughan, Dinah Washington ou Count Basie. En 1960, il est à Paris, avec un big band impressionnant. Au sein des pupitres on trouve notamment Clark Terry et Benny Bailey aux trompettes, Phil Woods et Sahib Shihab aux saxophones, Jimmy Cleveland et Quentin Jackson aux trombones, Buddy Catlett, ami d’enfance de Quincy Jones à la contrebasse. Le présent double CD compile des concerts de l’orchestre. Une partie au Barclay Hoche Studio, transformé en club de jazz ouvert au public et une autre à l’Olympia. L’orchestre est en grande forme et, si le répertoire ne manque pas de moments épiques dans lesquels les solistes sont aux avant-postes, on s’attachera surtout ici aux arrangements soyeux de Jones, marqués par son intérêt pour la musique impressionniste – Il reprend d’ailleurs un thème de Debussy.
Par Sylvain SICLIER – LE MONDE