« Le big band allie la fantaisie, la bonne humeur à l'efficacité » par Médiapart

« A la vitesse d'un cheval au galop dans les rues de Paris: Quincy Jones. Le double-album qui paraît ces jours-ci donne l'aperçu de ce que les américains pouvaient offrir en 1960. Un brin désargenté, le compositeur et trompettiste cherchait le moyen de relancer sa carrière. En ce temps-là, dominait parmi les mélomanes de France l'idée que le jazz est un genre majeur et les jazzmen noirs des artistes aussi respectables que Beethoven et Ravel. Quincy Jones et son orchestre ont gravé trente pièces de musique. Frank Ténot et Daniel Fillipachi, jeunes gens entreprenants, ont produit l'enregistrement pour le label d'Eddy Barclay.  Dans le grand studio de l'avenue Hoche, dont il suffisait de prononcer le nom pour qu'aussitôt le prestige et le confort tiennent la première place dans une phrase, le big band allie la fantaisie, la bonne humeur à l'efficacité. Un style ici s'affirme: Jones a le sens public. Un samedi, quoi de plus dynamique? »
Par Frédérick CASADESUS – MEDIAPART