« Un raz de marée émotionnel » par Le Temps

Le Genius saisi en son émergence ? C’est ce que, emporté par l’enthousiasme, on aimerait dire de ces concerts parisiens qui se (re)vivent comme un raz de marée émotionnel. En 1961-62, le phénomène Ray Charles existe déjà depuis plusieurs années : c’est donc, plutôt, aux balbutiements de son exportation qu’on assiste ici - mais exhiber dans les salles de la vieille Europe la boussole de la soul est en soi quelque chose d’énorme, dont ces bandes bénies et amoureusement restaurées ont capté la magie. Sensible à cet accueil messianique, Brother Ray chante, joue, respire, se balance (on entend tout cela) comme si le destin du monde en dépendait. En quoi il avait parfaitement raison.
Par Michel BERBEY – LE TEMPS (SUISSE)