« Et soudain miracle : » par Jazzmag

Dans notre numéro de mai, Nous signalions ce concert de l’Olympia sur live-in-paris.fr, label qui a également ses entrées chez Frémeaux. Le revoici donc en CD avec cette fois un livret fourni par Michel Brillié qui nous raconte par le menu le pourquoi de ce programme où Quincy Jones, avec le quasi-allstars resté en rade à Paris après l’échec du spectacle « Free and Easy », fait flamber le plancher sous le tabouret du crooner qui se souvient, même si une petite section de cordes complète le big band, qu’il fut un putain de jazzman. Et soudain miracle : l’orchestre congédié, après avoir chanté un chorus d’ « Its Only A Papermoon », il se dirige vers le piano pour accompagner son fidèle guitariste, John Collins, puis prend un solo à son tour. Revenu au micro, il enchaîne avec sa seule rythmique sur une version de 5’47 « Sweet Lorraine » : même scénario qu’il reprend encore sur « Route 66 ».Ce n’est plus le grand pianiste des années 40, mais tout de même. Le CD nous livre les deux concerts de la soirée, quasiment sur le même programme, le second offrant un bonus de trois instrumentaux du big band qui mettent à l’honneur Benny Bailey, Roger Guérin (tp), Buddy Johnson (ts), Sahib Shihab (as), Patti Bown (p) et Joe Harris (dm) : « Tickle Toe » (wow !), « Blues un the Night » (aaaaahhh !), Lester Leaps (Yeaaaaah !). On retrouvera la partie de ce concert consacrée à Quincy sur le double Frémeaux 5/7/9 mars /19 avril 1960.
Par Alfred SORDOILLET - JAZZMAG