« Un sommet du jazz improvisé » par Libération

Deux concerts inédits du pianiste Oscar Peterson à l’Olympia (1957 - 1962) enregistrés par Daniel Filipacchi, nous laissent interdit. Le feeling, la tradition, l’invention, la virtuosité, signent un sommet du jazz improvisé. Sans la rigueur de Daniel Peterson, le père d’Oscar, qui a imposé à chacun de ses cinq enfants l’apprentissage intensif du piano, le monde entier aurait pas découvert le phénomène canadien. (…) La collection Live in Paris (label Frémeaux et Associés) propose deux concerts du Trio de Peterson à l’Olympia (1957 - 1962). Deux formidables soirées produites pour Europe1 par le tandem Ténot/Filipacchi, restaurées par Michel Brillié (ancien directeur des programmes d’Europe1), et numérisées par Gilles Pétard. Le Maharajah du Piano (ainsi surnommé par ses pairs), ou O.P. (comme l’appelait affectueusement Duke Ellington), ne révolutionne pas le langage du jazz. Et pourtant. Le mariage de la grande tradition du jazz et de l’influence classique, de l’aisance dans les variations mélodiques, de la finesse du toucher, de la netteté du phrasé, nous offre des improvisations de génie. Certaines pièces atteignent des sommets. Le Prix Oscar Peterson, institué par le Festival International de Jazz de Montréal (sa ville natale), «oscarise» les plus éminents musiciens du globe. Une marque de qualité. Supérieure. »
Par Bruno PFEIFFER - LIBERATION