Premiers rockers à venir jouer en France, Bill Haley et les Comets ont mis le feu à l’Olympia les 14 et 15 octobre 1958. Avec le recul, c’est savoureux. Car ce rock and roll qui apparaît comme nouveau aux spectateurs français ne l’est déjà plus d’un strict point de vue musical. Bill Haley et son bien-nommé orchestre n’ont été que des comètes dans la créativité rock and roll, d’abord en avance sur leur temps puis constamment en retard, figés dans une formule rabâchée sur scène comme un disque mais tellement présente dans l’imaginaire rock qu’elle s’est toujours maintenue comme la queue de ladite comète dans l’espace. Habillé en adulte chic, accroche-cœur bien ciré, accompagné par des ex-jazzmen ou countrymen, jouant d’instruments peu rock comme la steel guitar, interprétant un répertoire rempli de « vieilleries », Bill Haley apparaît quand même comme le sommet du rock and roll, apportant une énorme bouffée de liberté à des jeunes qui n’attendaient que ça pour s’évader du carcan sociétal de l’époque. Le son du disque est fabuleux et met en évidence le public en délire. Historique.
Par Christophe MOUROT – SOUL BAG
Par Christophe MOUROT – SOUL BAG