« Manu Dibango nous a quittés en mars 2020, l’une des premières victimes du Covid en France. Il avait 86 ans, et restait toujours actif sur les scènes du monde entier : magnifique preuve du pouvoir tonifiant de la musique ! Pour rendre hommage à cet immense artiste, le label Frémeaux & Associés réédite une sélection de titres des 2 disques « Négropolitaines », superbe « Panafrican Jam » orchestrée par Manu en 1989 et 1992 : l’artiste s’était alors entouré des meilleurs musiciens africains de Paris, pour honorer les musiques du continent. Si vous ne possédez pas encore de disque de Manu Dibango, voilà celui que vous devrez acheter en premier, qui résume, à lui seul, les décennies de recherches et rencontres musicales du génial saxophoniste camerounais. Dans le projet « Négropolitaines », édité originellement par les éditions Soul Makossa en 1989 (vol.1) et 1992 (vol.2), Manu Dibango s’était entouré des meilleurs musiciens africains de la capitale, pour rendre hommage à toutes les musiques du continent.
On retrouvera donc ici la rumba congolaise (« Mpuli Mwa Moni » avec Willu Le Paape) ; les rythmes hachés des polyrythmies pygmées de Centrafrique (« Oh Koh ! ») ; le grand Francis Bebey, l’un des tout premiers musicologues africains, ici entre compatriotes camerounais (« Longe Lese ») ; ou encore le sax jazzy de Manu dans son interprétation de « Pata-Pata » (avec Zenzile Makeba), titre qui fut le premier « tube » international venu d’Afrique, succès mondial de Miriam Makeba, dans les années 60. Dans le livret, Patrick Frémeaux, responsable du label homonyme, raconte l’amitié qui le liait à Manu, comment Manu venait jouer du tambour sur les instruments du directeur de label qui est également galeriste spécialisé dans l’art africain, du côté de Vincennes près de Paris… Et une photo nous les montre tous deux, deux visages ronds et joviaux, unis par l’amour de la musique et de l’Afrique… « Le lion est mort » a choisi Patrick Frémeaux comme titre de son texte-hommage : et bien non, et cet homme de musique le sait : les grands artistes ne meurent jamais, et Manu Dibango est devenu immortel, rejoignant ses stars Sydney Bechet, Benny Goodman, ou Francis Bebey, dans les étoiles ! »
Par Nadia KHOURI-DAGHER – AFRIK
On retrouvera donc ici la rumba congolaise (« Mpuli Mwa Moni » avec Willu Le Paape) ; les rythmes hachés des polyrythmies pygmées de Centrafrique (« Oh Koh ! ») ; le grand Francis Bebey, l’un des tout premiers musicologues africains, ici entre compatriotes camerounais (« Longe Lese ») ; ou encore le sax jazzy de Manu dans son interprétation de « Pata-Pata » (avec Zenzile Makeba), titre qui fut le premier « tube » international venu d’Afrique, succès mondial de Miriam Makeba, dans les années 60. Dans le livret, Patrick Frémeaux, responsable du label homonyme, raconte l’amitié qui le liait à Manu, comment Manu venait jouer du tambour sur les instruments du directeur de label qui est également galeriste spécialisé dans l’art africain, du côté de Vincennes près de Paris… Et une photo nous les montre tous deux, deux visages ronds et joviaux, unis par l’amour de la musique et de l’Afrique… « Le lion est mort » a choisi Patrick Frémeaux comme titre de son texte-hommage : et bien non, et cet homme de musique le sait : les grands artistes ne meurent jamais, et Manu Dibango est devenu immortel, rejoignant ses stars Sydney Bechet, Benny Goodman, ou Francis Bebey, dans les étoiles ! »
Par Nadia KHOURI-DAGHER – AFRIK