En mai 1961, l’Olympia reçoit seul sur scène Memphis Slim, l’un des plus authentiques pianistes de blues. Captiver dans ces conditions, sans basse et sans batterie, devant un public nombreux relève de la performance. Vingt-trois morceaux plus tard (dont des classiques, tels que « Beer Drinkin’ Woman », « All by Myself », « Laisse les bons temps rouler », ou un clin d’œil au rock’n’roll, alors débutant son invasion, avec « Shake Rattle and Roll »), les spectateurs sont conquis et applaudissent au robuste talent du pianiste et chanteur dont les longs doigts arachnéens distillent avec énergie les blues qui font alors les beaux soirs des Trois Mailletz, petit club parisien. La restitution impeccable de ce concert confère un aspect presque légendaire à cette prestation roborative.
Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA
Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA