Comme le rappelle Bruno Blum dans les généreuses notes du livret de cette très utile anthologie, La Nouvelle-Orléans était, et demeure à plus d’un titre, une ville créole comme La Havane. C’est donc assez naturellement que le jazz fut un langage commun à nombre de musiciens de Cuba (et vice et versa avec Dizzy Gillespie et Charlie Parker). Après les déferlante rumba et chacha qui inondèrent particulièrement les États-Unis, ce fut au tour du boléro et du cancion de se laisser amadouer par le jazz, notamment au cours des descargas enflammées que le disque ne se privait pas d’enregistrer abondamment. C’est Cachao, contrebassiste et arrangeur très doué et passé par l’orchestre de Machito, qui domine le propos avec la moitié de la sélection et personne ne s’en plaindra, bien que les orchestres de Julio Gutierez, Nino Riviera ou Walfredo de Los Reyes, dédiés à la danse, montrent de belles dispositions et d’intéressants solistes.
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS