« Tout d’abord une plongée dans le passé, plus précisément la fin des années 50, avec « Stan Getz 1959 Live In Paris » (1). Le saxophoniste, alors âgé de 32 ans, est déjà auréolé d’une réputation justifiée. Surnommé « The Sound », ce ténor a derrière lui un début de carrière des plus prometteurs. Mieux, les revues américaines Métronome et Down Beat le classent parmi les meilleurs ténors de l’époque. Pour son concert parisien du 3 janvier 1959 à l’Olympia, il est entouré de Martial Solal au piano, Jimmy Gourley à la guitare, la section rythmique étant complétée par le bassiste Pierre Michelot et le batteur Kenny Clarke. Deux Américains et deux Français qui sont tour à tour mis en valeur (Martial Solal, notamment, brille de mille feux sur Lover Manet sur sa composition Special Club) et offrent à Getz un écrin idéal pour non seulement la suavité d’un son inimitable, mais la fécondité d’une imagination qui se déploie sur des standards du bop, Round ‘Bout Midnight,The Squirrel, Yardbird Suite. Sans compter des ballades devenues des standards, Softly As In A Morning Sunrise qui offre à Pierre Michelot l’occasion de montrer ses talents de soliste, ou encore Tenderly où le saxophoniste déploie les volutes de son imagination, relayé par Jimmy Gourley. Trois pièces enregistrées la même semaine en studio par le même quintette viennent compléter cet album qui prend place parmi les grands concerts parisiens déjà publiés dans la collection « Live in Paris ». Il en constitue, à coup sûr, l’un des plus beaux fleurons et vient opportunément compléter la copieuse discographie d’un musicien comptant parmi les têtes de file de ce courant appelé cool jazz. (…) »
Par Jacques ABOUCAYA – LE SALON LITTERAIRE
Par Jacques ABOUCAYA – LE SALON LITTERAIRE