Envisagés comme soutien moral pour les troupes américaines disséminées sur tous les théâtres d’opération de la Seconde Guerre mondiale, les V-Discs s’avéreront une expression assez pure de ce qu’on a fini par appeler « soft power ». Car il est vrai qu’une grande partie des populations libérées, notamment en Europe, eut connaissance de tout un pan de la culture américaine – qui rattrapait les années de silence voulu par l’occupant – par le truchement de ces grandes galettes 78 tours qui proposaient d’écouter Franck Sinatra, Lionel Hampton, Benny Goodman ou Ella Fitzgerald. Musiciens dont le patriotisme a su s’accommoder de la grande grève des studios d’enregistrement pendant la guerre, qui rend cette production encore plus précieuse. Quatre CD bien remplis ne sont donc pas de trop pour rappeler ces grandes heures d’histoire. Y apparaissent également les noms d’Arthur Rubinstein ou de Maurice Chevalier.
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS