Comme souvent pour les anthologies pertinentes, la première surprise est d’ordre général : pourquoi personne n’y avait pensé avant ? Kurt Weill partage avec quelques rares Gershwin et Bernstein le privilège d’avoir fourni au jazz un stock conséquent de standards tout en continuant de captiver par ses œuvres personnelles : ces trois disques abordent la montagne Weill par sa face américaine, en compilant interprétations classiques (Ella à Berlin, forcément) ou plus oubliées (Dick Hyman). Chose pas si systématique chez Frémeaux, le troisième disque est ici prétexte à une excursion parfaite vers des rivages qu’on n’attendait pas, et vaut à lui seul le détour, à l’écoute des chefs-d’œuvre que sont les interprétations d’André Prévin et Jay Jay Johnson.
Par Pierre TENNE – JAZZ NEWS
Par Pierre TENNE – JAZZ NEWS