Henri Guédon 1944-2006
"Artiste majeur des Antilles Françaises où il est né en 1944. En 1964, il est remarqué par Ingrid Bergman qui lui achète sept toiles. Son œuvre acquise par de nombreux musées internationaux, affirme un art qui le rapproche du groupe Cobra en prenant conscience de sa négritude (Césaire) et de la peinture haïtienne qu’il découvre grâce à Malraux. A l’annonce de son décès le 12.02.06, le ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres a rendu hommage à un « artiste flamboyant et merveilleusement polymorphe, porte parole de la musique antillaise et africaine en même temps que peintre, et sculpteur hors norme ».
Avec une œuvre de plusieurs dizaines de disques et de centaines de peinture, Henri Guédon a cependant réalisé un seul album de lithographies originales signées (Soleil édité par la Galerie Frémeaux & Associés en 1996). Une anthologie de son œuvre phonographique (créateur du mambo-rock et du zouk) intitulée RETROSPECTIVE HENRI GUEDON (double CD avec une lithographie et un livret 64 pages) est parue chez Frémeaux & Associés (FA048)." Patrick FRÉMEAUX
"Il dirige un big band pendant plus de dix ans, apporte aux percussions une couleur nouvelle, se fiance très tôt avec ce qui n’est pas encore la salsa, joue avec Glenn Ferris, Eddy Martinez ou Michel Portal, enregistre cinquante-quatre albums, foule les scènes de l’Olympia, de l’Elysée-Montmartre, tout récemment du New Morning, joue en Europe et à New York.
Sa monographie, Henri Guédon, publiée en 2005 (HC éditions), rend avec beaucoup d’élégance hommage aux femmes de sa vie : sa mère, ses filles, sa première épouse, Gisèle, puis Sonia, qui sut l’aider à se faire musicien, et Isabelle, graphiste, sa dernière compagne.
Guédon n’a rien trouvé qui tombât du ciel, sinon cette poussière d’îles que célèbre en sa préface Césaire pour lui rendre hommage : « Antillais, oui. Mais les Antilles qui explosent / Et de manière somptueuse ». Le rouge de ses toiles, la liberté, il les a arrachés, sans jamais reprocher à quiconque de ne les lui avoir pas donnés. Dans le rire et le plaisir du partage." Francis MARMANDE, Le Monde 17 février 2006
Hommage de Renaud Donnedieu de Vabres à Henri Guédon, 13 février 2006 : "Je suis profondément peiné par la disparition d’Henri Guédon, un artiste flamboyant et merveilleusement polymorphe, porte-parole de la musique antillaise et africaine en même temps que peintre, sculpteur et céramiste hors norme. Ces deux vocations de chanteur et de peintre, très rarement réunies chez un même artiste, étaient chez lui consubstantielles de son talent et de son art de vivre. Excellent pédagogue, ouvert aux grandes causes, fidèle à sa Martinique, Henri Guédon a cherché à libérer l’art de ses frontières. Ses grandes installations comme celle du Palais de Justice de Fort-de-France, en 2003, agglomérant des bouteilles de rhum, exaltent l’amour de ses racines de « nègre errant », comme il aimait à se définir lui-même. C’est dans le Paris culturel des années 70 qu’il avait accompli sa révolution esthétique et fait chanter sa conscience noire. Les musiques du monde avaient trouvé leur héritier et précurseur dans ce chanteur et génial percussionniste à la production foisonnante, créateur du mambo-rock et du zouk. Sa « Marseillaise en trois continents », peut-être le symbole le plus fort de son credo, illustre bien l’amour qu’il portait à sa terre de France et son éternel esprit de révolte. Avec Henri Guédon disparaît un amoureux de la vie, un humaniste et un grand poète." Renaud DONNEDIEU DE VABRES, 13 février 2006, Ministre de la Culture et de la Communication.
"Artiste majeur des Antilles Françaises où il est né en 1944. En 1964, il est remarqué par Ingrid Bergman qui lui achète sept toiles. Son œuvre acquise par de nombreux musées internationaux, affirme un art qui le rapproche du groupe Cobra en prenant conscience de sa négritude (Césaire) et de la peinture haïtienne qu’il découvre grâce à Malraux. A l’annonce de son décès le 12.02.06, le ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres a rendu hommage à un « artiste flamboyant et merveilleusement polymorphe, porte parole de la musique antillaise et africaine en même temps que peintre, et sculpteur hors norme ».
Avec une œuvre de plusieurs dizaines de disques et de centaines de peinture, Henri Guédon a cependant réalisé un seul album de lithographies originales signées (Soleil édité par la Galerie Frémeaux & Associés en 1996). Une anthologie de son œuvre phonographique (créateur du mambo-rock et du zouk) intitulée RETROSPECTIVE HENRI GUEDON (double CD avec une lithographie et un livret 64 pages) est parue chez Frémeaux & Associés (FA048)." Patrick FRÉMEAUX
"Il dirige un big band pendant plus de dix ans, apporte aux percussions une couleur nouvelle, se fiance très tôt avec ce qui n’est pas encore la salsa, joue avec Glenn Ferris, Eddy Martinez ou Michel Portal, enregistre cinquante-quatre albums, foule les scènes de l’Olympia, de l’Elysée-Montmartre, tout récemment du New Morning, joue en Europe et à New York.
Sa monographie, Henri Guédon, publiée en 2005 (HC éditions), rend avec beaucoup d’élégance hommage aux femmes de sa vie : sa mère, ses filles, sa première épouse, Gisèle, puis Sonia, qui sut l’aider à se faire musicien, et Isabelle, graphiste, sa dernière compagne.
Guédon n’a rien trouvé qui tombât du ciel, sinon cette poussière d’îles que célèbre en sa préface Césaire pour lui rendre hommage : « Antillais, oui. Mais les Antilles qui explosent / Et de manière somptueuse ». Le rouge de ses toiles, la liberté, il les a arrachés, sans jamais reprocher à quiconque de ne les lui avoir pas donnés. Dans le rire et le plaisir du partage." Francis MARMANDE, Le Monde 17 février 2006
Hommage de Renaud Donnedieu de Vabres à Henri Guédon, 13 février 2006 : "Je suis profondément peiné par la disparition d’Henri Guédon, un artiste flamboyant et merveilleusement polymorphe, porte-parole de la musique antillaise et africaine en même temps que peintre, sculpteur et céramiste hors norme. Ces deux vocations de chanteur et de peintre, très rarement réunies chez un même artiste, étaient chez lui consubstantielles de son talent et de son art de vivre. Excellent pédagogue, ouvert aux grandes causes, fidèle à sa Martinique, Henri Guédon a cherché à libérer l’art de ses frontières. Ses grandes installations comme celle du Palais de Justice de Fort-de-France, en 2003, agglomérant des bouteilles de rhum, exaltent l’amour de ses racines de « nègre errant », comme il aimait à se définir lui-même. C’est dans le Paris culturel des années 70 qu’il avait accompli sa révolution esthétique et fait chanter sa conscience noire. Les musiques du monde avaient trouvé leur héritier et précurseur dans ce chanteur et génial percussionniste à la production foisonnante, créateur du mambo-rock et du zouk. Sa « Marseillaise en trois continents », peut-être le symbole le plus fort de son credo, illustre bien l’amour qu’il portait à sa terre de France et son éternel esprit de révolte. Avec Henri Guédon disparaît un amoureux de la vie, un humaniste et un grand poète." Renaud DONNEDIEU DE VABRES, 13 février 2006, Ministre de la Culture et de la Communication.
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO HENRI GUEDON)