CHEVALIER MAURICE

CHEVALIER, Maurice (1888-1972) interprète et comédien


 

Ce “gars de Ménilmontant” débute à 12 ans dans les cafés-concerts de quartier. En 1904, il est au Parisiana puis, trois ans plus tard, à l’Alcazar de Marseille. De retour à Paris, il commence à se faire apprécier au Concert Parisien, au Casino de Montmartre et à l’Alhambra où il rencontre Pervenche, future Fréhel… En 1909, il a l’occasion de remplacer Dranem à l’Eldorado et, la même année devient le partenaire de Jane Marnac aux Folies-Bergère où il restera trois saisons. Suivront Gaby Deslys, Polaire et, bien entendu, Mistinguett, rencontrée en 1911. Blessé et prisonnier de guerre, il est rapatrié et retrouve Mistinguett aux Folies-Bergère en 1917. Dès 1919, il est au Casino de Paris avec “La Grande revue”. En 1920, il grave ses premiers disques (Oh ! Maurice) et retourne l’année suivante au Casino de Paris dans “Avec le sourire”, arborant pour la première fois son célèbre canotier. Les grandes années de Maurice Chevalier commencent avec les opérettes à succès : “Dédé” (21), avec Dans la vie faut pas s’en faire, “Là-haut” (23) aux côtés de Dranem. Puis c’est à nouveau le Casino de Paris : “Paris en fleurs”(1925), “Paris” avec son épouse Yvonne Vallée (26), “Les Ailes de Paris” (27) avant le départ pour l’Amérique en 1928. Il tourne à Hollywood une douzaine de films parmi lesquels les comédies musicales “Parade d’amour” et “La Veuve joyeuse”. Chevalier impose mondialement sa silhouette élégante et canaille, son sourire et son accent parigot. De retour à Paris en 1935, il triomphe sur la scène du Casino de Paris avec “Parade du Monde”. Ses rengaines, qu’il détaille d’une voix gouailleuse et faubourienne, sont passées dans le “patrimoine” : Valentine, Prosper, Donnez-moi la main Mamzelle, Quand un vicomte… Ma pomme et Y a d’ la joie (“Paris en Joie” au Casino de Paris en 37), Le Chapeau de Zozo et Ah si vous connaissiez ma poule (“Amour de Paris”, 39). Maurice est d’ailleurs la tête d’affiche de presque toutes les revues du Casino : “Paris-London” (39), “Bonjour Paris” (41) et “Pour toi, Paris” (42). La même année il est aux Folies-Bergère avec “La revue des trois millions”. Après la seconde guerre, il chante Fleur de Paris à l’ABC, tourne “Le Silence est d’or” de René Clair (47) et, devenu “monument national”, fait ses derniers adieux au Théâtre des Champs-Elysées en 1968.

Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO MAURICE CHEVALIER)

Voir CD Maurice Chevalier Vol. 1 & 2 (FA 162, 163), Son dernier concert (FA 5113), Le Front Populaire (FA 049), Ciné Stars (FA 063), George Gerschwin (FA 152), Paris (FA 5018), Chansons du Trottoir (FA 5026), La Banlieue (FA 5094), CMH 30, 31, 32, 36, 40.