« (…) il me semble capital de savoir qui était Olympe de Gouges dont on nous a beaucoup parlé et dont il me semble on a retenu plus le nom que les écrits ou les prises de position. Fille naturelle d’un noble local et dramaturge qui sera académicien, elle meurt à 45 ans condamnée pour avoir publié des écrits politiques. (…) Femme et écrivaine. Auteure de la première pièce antiesclavagiste proposée et acceptée à la Comédie Française en 1785, mais non représentée pour ne pas heurter les colons. Il faudra attendre 1789 et que la Comédie Française devienne le Théâtre de la Nation pour qu’il en soit donné trois représentations. C’est deux ans plus tard qu’elle publie La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen date, elle, de 1789, mais il me semble que par Homme elle entend l’humain (homme & femme) alors que celle d’Olympe distingue l’homme de la femme et le citoyen de la citoyenne ; on peut considérer que c’est une marque d’un féminisme naissant puisqu’elle y parle d’émancipation. Or nous sommes dans un monde d’hommes plus préoccupés d’eux-mêmes et de leur vie que des femmes et de leur sort. »
Par Noé GAILLARD – DAILY PASSIONS
