La séquence des perles et des inédits ressortis de l’oubli. Cette semaine, la réédition chez Frémeaux des huit premiers albums enregistrés en studio entre 1956 et 1962 par un Quincy Jones immédiatement perçu comme un concepteur et un arrangeur surdoué « Dans mon premier quintet, on avait inventé, comme dans tous les groupes, des amendes pour retard, pour fausse note, etc. Nous, c’était 20 cents pour manque d’attitude cool en scène. »” Instrumentiste, compositeur ou arrangeur ?
« Arrangeur, cet art sophistiqué, mal payé quand j’étais jeune, fou et peu connu. »De tous les orchestrateurs d’avant les logiciels, Quincy Jones, sans forcer la note, est l’Yves Saint Laurent.C’est Olivier Julien qui a conçu cette intégrale des premières années de Quincy en leader en coffret de 4 CD. Il en rappelle le contexte dans son texte du livret : « Quincy Jones, surnommé « Q » est une légende vivante qui a multiplié les collaborations artistiques à travers le monde. Il est plus connu pour son travail avec Michael Jackson avec qui il a collaboré aux albums de la consécration et pour qui il a produit l’album de tous les records « Thriller » sorti en 1982 qui reste à ce jour la meilleure vente de tous les temps dans l’histoire du disque. Malgré une étiquette de jazzman, il a collaboré avec un nombre incroyable d’artistes tels que Barbra Streisand ou Nana Mouskouri en passant par Jacques Brel et Frank Sinatra. Artiste touche à tout, il a déployé son talent tant dans le jazz que la variété en passant par la musique de films et a collaboré avec le cinéma et la télévision, à la fois adepte du big band et capable de productions plus intimistes. Ce coffret permet de redécouvrir les débuts discographiques de Quincy Jones à travers les albums studio qu’il a signé sous son nom et qui forment la pierre angulaire d’une carrière qui le verra notamment nommé quatre-vingt fois aux Grammy Awards où il sera consacré vingt-huit fois.
Par FRANCE MUSIQUE