Avant d'être le crooner à succès que la France connu dans les années 1960 et 70. Sacha Distel fut I'un des meilleurs guitaristes de jazz de I'Hexagone. Initié au jazz par son oncle Ray Ventura, c'est grâce à lui qu'il rencontra Henri Salvador qui devint son premier professeur de guitare. L'élève était doué et il devint dans les années 1950 l'un des jazzmen les plus en vue de Saint-Germain-des-Prés. Ce sont ses enregistrements de l'époque que regroupe ce coffret, certains ayant déjà été réédités. C'est le cas de l'album Jazz d'aujourd'hui avec le tromboniste Billy Byers (1956), des 45 tours Jazz Hors Série avec Bobby Jaspar et René Urtreger (1957) et de la B.0.F. Les 7 péchés capitaux : L'orgeuil composée pour le film de Roger Vadim et comprenant la version originale de Marina (devenu The Good Life outre-Atlantique et enregistré par Tony Bennett), le tout réédité il y a quelques années dans la collection Jazz In Paris. Si le deuxième CD comprend aussi du matériau réédité (le "Gérard Gustin Trio" chroniqué dans nos colonnes il y a peu et Afternoon In Paris avec John Lewis, 1957), le troisième disque réunit des choses disparues des bacs depuis longtemps : le 45 tours avec Jean- Pierre Sasson (1956) celui avec l'orchestre de Claude Bolling (Hommage à Django, 1962) et l'album Danse Party chez Sacha Distel (1959). Hormis les doublons pour les collectionneurs, tout est digne d'intérêt.
Par Philippe Vincent – Jazz Magazine