« Frémeaux poursuit son travail de conservation du patrimoine phonographique des musiciens de jazz. Cet album fait suite au coffret Rolling With Bolling (Jazz Hot n°589) et présente l’orchestre en pleine période d’épanouissement. (...) Bolling a son style d’écriture parfaitement servi par des musiciens sachant respecter le vocing des ensembles. Les solistes sont de talent : André Villéger, Pierre Schirrer, Claude Tissendier... Excellent ! » Félix W. Sportis – JAZZ HOT
« Frémeaux poursuit son travail de conservation du patrimoine phonographique des musiciens de jazz. Cet album fait suite au coffret Rolling With Bolling (Jazz Hot n°589) et présente l’orchestre en pleine période d’épanouissement. Ces huit pièces, déjà publiées sur 30 cm (CBS 39245), ont été enregistrées au Lionel Hampton Jazz Club où l’orchestre avait bénéficié d’une semaine d’engagement en 1983. Comme le souligne Dominique Burucoa, directeur du Festival de Jazz aux Remparts à Bayonne dans le livret, ces enregistrements sont un grand cru. La formation, dont les activités se multipliaient depuis quelques années, y atteint une sorte de perfection avec cette première génération de musiciens. Ce sont toutes des compositions originales du chef d’orchestre, dont une en collaboration avec André Villéger. Claude Bolling précise qu’il souhaitait à l’époque présenter des pièces originales. Ce programme présente une grande unité de ton et de style.La première est une musique de scène écrite pour une pièce, Le piège à l’innocence, donnée au Théâtre de l’œuvre. Quant à « Geneviève », ce titre est la volonté de Lionel Hampton, Claude Bolling raconte : « Lionel m’avait demandé du matériel original pour une séance phonographique et nous répétions chez ma mère. Et il avait une grande estime pour elle. Il avait donc souhaité donner ce titre à ce thème qui n’en avait pas. Mais je le soupçonne de l’avoir surtout appréciée pour son cassoulet qu’il adorait. Une fois que nous l’avions invité, ainsi que Panassié et Mezzrow, pour déguster ce plat dont il raffolait, il était venu seul. Madame Hampton s’était excusée au motif qu’elle devait préparer les bagages. La compagnie s’était donc déjà mise à table et se régalait lorsque retentit un coup de sonnette. A la porte se tenait le valet de Mme Hampton. Il portait une cloche d’argent sur un plateau ; il venait chercher la part de cassoulet de Madame. Ma mère qui était un peu snob s’en tira avec une réflexion du type : « ce doit être une coutume américaine. » (Rires)
« Africaine » est le sixième mouvement du Concerto pour guitare et piano jazz trio écrit par Alexandre Lagoya. L’orchestration avait été réalisée à l’attention du guitariste classique qui souhaitait la jouer avec le big band. « Le cœur à ses raisons » est une composition des années 80 comme « Jazzomania », « Lagaffe » et « Barbuflux » structuré en forme de concerto grosso pour trio de baryton, bugle et flûte. Quant à « Coup de chapeau », il s’agit d’une musique commandée par Pierre Mondy, amateur averti de jazz, pour la mise en scène d’une pièce de théâtre Coup de chapeau (1979) avec François Périer.
Les orchestrations de ces pièces démontrent une belle assurance. Ce Bolling Big Band se rapproche de celui de Count Basie dernière période. L’expérience acquise au cinéma n’est certainement pas étrangère à cette couleur. Bolling a son style d’écriture parfaitement servi par des musiciens sachant respecter le vocing des ensembles. Les solistes sont de talent : André Villéger, Pierre Schirrer, Claude Tissendier... Excellent ! » Félix W. Sportis – JAZZ HOT