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  • « Il n’y a qu’à savourer ces vingt-quatre faces » par Jazz News
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    Clifton Chenier a connu deux carrières, qui vont toutes les deux figer sa figure d’accordéoniste cajun. Mais au-delà du style purement régional – le zydeco – qu’il a contribué à faire connaitre jusqu’en Europe, bien aidé par le label Arhoolie à partir des années 60, il a auparavant montré d’exceptionnelles qualités qui font de lui un des plus intéressants hérauts du rhythm and blues naissant. Spécialement par cet art vocal violemment expressif et mordu aux chevilles par le shuffle d’un groupe d’enfer, Chenier dynamite le two-steps des bayous en y insufflant du blues et de la soul. Il n’y a qu’à savourer ces vingt-quatre faces toutes aussi efficaces que poisseuses pour s’en rendre compte. Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS

  • « Une magnifique leçon d’histoire » par Musiques & Culture
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    « Il n’y a plus d’après à Saint-Germain-des-Prés » mais il y eut un pendant, cette décade prodigieuse (1952-62) tant de jazzmen américains à Paris. Ils se dénommaient Lucky Thompson, Roy Haynes ou Clifford Brown. Le tout gravitait autour de quelques lieux mythiques (les clubs Le Tabou et le Club Saint-Germain, les studios de la rue Jouvenet) et de personnalités qui ne l’étaient pas moins : Eddie Barclay planifiait, Charles Delaunay chroniquait et le pianiste Henri Renaud s’improvisait fil conducteur d’une brigade mobile de boppers. Cette anthologie en double album rafraîchit les mémoires avec une sélection de sessions qui brassent rien moins que Zoot Sims, le guitariste Tal Farlow, Art Farmer, Art Farmer ou Oscar Petitford. Une magnifique leçon d’histoire.Par Christian LARREDE – MUSIQUES & CULTURE

  • « Les Têtes de Chien nous surprennent une nouvelle fois » par Trad Mag
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    Ce deuxième album « quintette contemporain a cappella pour chansons traditionnelles » est tiré de leur troisième spectacle. Issu de différents territoires de France (Savoie, Nivernais, Bretagne, Limousin, Lyonnais, Auvergne, Périgord), le répertoire raconte des histoires souvent improbables, parfois dramatiques ou merveilleuses, sur fond de tradition chrétienne. Il n’est pas question ici de chants d’église mais de figures bien connues comme Jésus, Marie ou Saint Joseph, devenus au fil du temps (et comme dans d’autres traditions musicales) les symboles de nos interrogations les plus intimes. Les Têtes de Chien, avec l’aide de la compositrice-pianiste-arrangeuse Caroline Marçot, nous surprennent une nouvelle fois avec des arrangements originaux, loin d’une folklorisation dépassée. Et avec le désir assumé de proposer aux spectateurs/auditeurs que nous sommes de faire partie du cercle. Par Frantz-Minh RAIMBOURG – TRAD MAG

  • « Une grande figure de notre patrimoine » par France Musique
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    Pionnière du féminisme, précurseure d’une écriture féminine française moderne, Yvette Guilbert a inventé l’art du parlé chanté, ancêtre du rap. Reine du café-concert à la Belle Époque, l’amie de Freud immortalisée par Toulouse Lautrec est une grande figure de notre patrimoine. La comédienne et chanteuse Nathalie Joly explore depuis dix ans son oeuvre intemporelle, engagée, drôle, poétique, audacieuse et lui redonne toute sa symbolique contemporaine. (…) L’histoire d’une émancipation. De l’émancipation d’Yvette Guilbert à celle de ses héritières.Par Denisa KERSCHOVA – FRANCE MUSIQUE (Allegreto)

  • « Gatlif est le porte-voix des peuples en mouvement » par Télérama
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    Magiciens de la BO de films gipsy, les compositeurs gitans Tony Gatlif (Gadjo dilo, Vengo…) et Goran Bregovic (Le Temps des gitans, Arizona Dream…) ont imprimé dans nos oreilles des séquences de chants farouches, de passions bohèmes et déglingues festives. Chacun sort un disque et raconte une nouvelle histoire s’inscrivant dans la grande épopée musicale des Balkans. Avec son film « Djam », Gatlif l’indigné, porte-voix des peuples en mouvement, refait ainsi le voyage du rébétiko, blues métis et subversif autrefois ballotté sur les vagues de la mer Egée au gré des migrations du peuple grec. Sa grande réussite est d’avoir restitué la spontanéité et la force cathartique de ces vieilles chansons, avec une instrumentation roots et des interprètes du cru particulièrement émouvants : des hommes et des femmes (dont sa jeune actrice Daphné Patakia) au lamento très oriental et à la voix parfois usée, qui font encore pleurer dans les tavernes d’Athènes en charriant la nostalgie des exilés et [...]

  • « Les musiciens américains se bousculaient dans les clubs et les studios parisie
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    Décédé en juin dernier, notre ami Alain Tercinet nous envoie d’on ne sait où ces nouvelles d’un autre siècle que l’on aborde en 1952 sur une scène parisienne où le message du jazz cool semblait avoir rapidement court-circuité celui du bop, les musiciens français et belges (Henri Renaud et ses amis Jean-Liesse, Jean-Louis Chautemps, Bobby Jaspar et Francy Boland l’ayant assimilé presque en temps réel). Il faut dire qu’en ce début d’années 1950, les messagers du cool (Lee Konitz, Zoot Sims, Jimmy Gourley…) se bousculent dans les clubs et les studios parisiens où ils sollicitent la collaboration des autochtones. Mais voilà qu’en 1953, d’autres messagers, ceux du hard bop, débarquent dans les rangs du big band de Lionel Hampton : Clifford Brown, Quincy Jones, Art Farmer, Jimmy Cleveland, Gigi Gryce, Anthony Ortega… Par toits et gouttières ils échappent à la surveillance de l’épouse-régisseuse d’Hampton qui voudrait leur interdire de rejoindre leurs nouveaux amis français dans les stud [...]

  • « L’attribution d’un Choc était évidente » par Jazz Mag
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    J’avoue : l’attribution d’un Choc était évidente avant même l’écoute de ce coffret eu égard tant au contenu musical – véritable mine d’or – qu’à la qualité du livret, toujours aussi clair et documenté sous la plume du regretté Alain Tercinet. Réécouter un musicien que tout le monde connaît (Webster est dans toutes les compilations jazz) est toutefois toujours riche d’enseignements et cette écoute semblait forcément devoir donner matière à de nouvelles réflexions, tant sur l’homme que sur le jeu. Finalement il n’en est rien : ces quelque vingt-six pièces maîtresses gravées en compagnie de Jack Teagarden, Duke Ellington, Benny Carter, Harry « Sweets » Edison… ne dégagent en effet, au-delà du plaisir habituel, aucune sensation inédite, pour la bonne raison que tout a été dit et analysé au sujet de Webster : une sonorité magnifique (jeune, Webster a d’abord joué du violon), un feeling monstrueux balançant entre le rugueux et le suave à un point parfois caricatural, un placement rythmi [...]

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