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« Transcendant ! » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Nous voilà plongés en Haïti, à une époque où l’esprit d’une Afrique de l’Ouest ancestrale, du Bénin au Sénégal en passant par le Nigeria ou le Ghana est encore le point d’orgue de la culture vaudou. Cette compilation réunit cantiques, prières et chansons cultuelles sur des rythmes tribaux aux religions animistes africaines qui ont parcouru l’Atlantique au cours de la traite négrière. D’abord une centaine de rythmes vaudou parmi les rites aux trois tambours, la musique de l’Haïti Danse Orchestra, le carnaval, ou les chants de possession, parfois surprenants, dans les années 40 et 50. Puis, au début des années 60, place au chorégraphe, danseur et musicien mais aussi journaliste, feu Jean-Léon Destiné, gardien des danses haïtiennes aux Etas-Unis. En créole haïtien, Destiné donne à entendre, avec son orchestre, des invocations par un chœur d’hommes, avec flûte et percussions. L’exploration continue avec la voix ensorcelante de la chanteuse et danseuse Emerante de Pradines, membre d’un [...]
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« Des documents aussi vertigineux que troublants » par Jazz News
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Haïti. Plaque tournante du commerce triangulaire et laboratoire bouillonnant du monde créolisé. Terre de cultures multiples fondues en un syncrétisme dense et inextricable. Il n’est pas étonnant que cette grande île de l’arc caraïbe ait fasciné les ethno-musicologues dont le travail est recueilli dans ce volume nécessairement ardu mais passionnant. Passionnant car la nature religieuse du vodou, ses polyrythmies hallucinatoires et sa propension assimilatrice va évidemment voyager non seulement vers les îles voisines, mais sur le continent américain tout proche. C’est le cas notamment en Louisiane où il est permis de penser que la musique entendue au fameux Congo Square de la Nouvelle-Orléans s’en soit profondément inspirée. La dimension spéculative et partielle de cette possibilité – les enregistrements sont collectés prés d’un siècle et demi après la prétendue transmutation du vodou en negro spirituals, blues et autres ragtimes – ne doit pas occulter la puissante véracité de ces d [...]
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« Indispensable ! » par le Cri du Coyotte
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Eloignés des grands circuits de distribution musicale sur les ondes par la couleur de leur peau, les vrais fondateurs du rock’n’roll n’ont pas été connus du grand public, auquel on a surtout donné à entendre en boucle Elvis, Jerry Lee et consorts, roses de peau et non crépus. Dans un mastering d’une qualité époustouflante, Frémeaux propose un triple CD de « black rock music », véritable découverte et nid de pépites que l’on regrette,dès la première écoute, de ne pas avoir connues et aimées plus tôt. Dès la troisième piste du 1er CD on est en plein dans le genre avec Memphis Slim « Rockin’ The House » et la suite est un régal. Jimmy McCracklin « Rock And Rye, Rockin’ All Day », Gore Carter « Rock Awhile », Wynonie Harris « All She Wants To Do Is Rock », Cecil Gant (Killer avant l’heure!) “We’re Gonna Rock”, Tiny Bradshaw “I’m Going To Have Myself A Ball, The Train Kept A Rolling”, Little Richard “ Get Rich Quick”, Jackie Brenston “My Real Gone Rocket”, Roy ‘Baldhead’ Byrd “Rockin’ [...]
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“Un témoignage nostalgique” par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Quand on aime le rock and roll de Chuck Berry, Eddie Cochran, Little Richard, Wanda Jackson ou Elvis Presley, Il serait normal d’être moqueur lorsqu’on écoute les copies de certains de nos chanteurs des années 60-62. Le véritable rock and roll nous vient des USA. Il appartient au patrimoine culturel américain, tout comme Brassens, Ferré, Brel et les chanteurs à textes le sont pour notre pays. Nous resterons toujours les sous produits de ces rythmes endiablés venus d’outre atlantique. Mais voilà !, il y a cette époque vécue pour un bon nombre d’entre nous autour du mythique Teppaz et ses piles de vinyles 45t de chanteurs yéyés, les virées au Golf Drouot et les boums en province. Dans ce coffret de trois CD comprenant soixante quinze titres, figurent les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell, les Chats Sauvages de Dick Rivers, Johnny Hallyday, Burt Blanca, Sylvie Vartan, Frankie Jordan… et une multitude de groupes éphémères qui ont animé toutes ces soirées de teenagers : Pirates avec D [...]
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« Quelle époque ! » par Jazz News
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Si l’histoire est connue, ne boudons pas notre plaisir de voir paraître ces trois CD documentant les passages parisiens de la tournée Jazz at the Philharmonic en 1958 et 1960. Notamment parce que de réels morceaux de bravoure sont désormais disponibles dans le plus grand des conforts (de son et de présentation, comme toujours chez Frémeaux). Comme la découverte par le public européen de l’orchestre phare du jazz West Coast, Shelly Manne and his Men où brillent Richie Kamuca et Joe Gordon. Stan Getz s’y taille également la part belle, soit avec son éphémère quartette venu du Danemark, soit avec la cohorte de légendes du jazz qu’étaient Benny Carter, Coleman Hawkins ou Don Byas, plus consensuels que le quintette de Miles Davis avec John Coltrane qui fit tant de vagues. Enfin Dizzy Gillespie survole l’ensemble dans une maestria de technique et de musicalité. Quelle époque !Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS
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« La qualité des textes et la finesse des mélodies » par Le Monde
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« David Jisse, âgé de 70 ans, semble avoir autant de vies que les chats avec lesquels il partage le sens de l’observation et le goût de l’itinérance. Sans jamais ronronner, ainsi que le savent les amateurs de musique contemporaine qui le rencontrent depuis des lustres dans des situations toujours inattendues, comme organisateur (à la tête de La Muse en circuit, le centre de création musicale qu’il a dirigé de 1998 à 2013) ou comme compositeur (principalement de musique électro-acoustique). Avant de jouer avec les micros (y compris comme producteur à Radio France), David Jisse est entré en musique comme auteur-compositeur-interprète de chansons présentées en duo avec sa partenaire Dominique Marge. L’intégrale que l’on découvre aujourd’hui frappe par la qualité des textes et la finesse des mélodies. Elle couvre vingt ans de création multipistes. L’époque (par exemple, celle du Michel Berger de Starmania ou celle du Michel Legrand des tubes entre jazz et classique) est toujours perce [...]
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« Chaque note rend un hommage lascif à la beauté » par Télérama
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Une anthologie rend hommage à cet héritier oublié de Coleman Hawkins, qui faisait du saxophone ténor une arme de séduction massive. Don Byas apparaît comme le grand oublié de l'histoire du saxophone ténor, où il se situe idéalement entre Coleman Hawkins et Sonny Rollins. Né en 1912, il commença très tôt mais ne réalisa son premier enregistrement qu'assez tard, en 1938. De 1941 à 1943, il succéda à Lester Young dans la section de saxophones du Count Basie Orchestra. Il y fit merveille. Sa sonorité avait la majestueuse beauté d'une cathédrale, il en jouait avec un art consommé. On s'en fait d'emblée la meilleure idée en l'écoutant interpréter vingt-quatre mesures dans Harvard Blues (1941), où il précède le chanteur Jimmy Rushing, à la voix éraillée. Cette façon de composer un chorus avec une imparable logique tout en jouant la séduction du son pour le son, on la retrouve tout particulièrement dans les ballades, mais aussi dans les tempos TGV, comme Cherokee, qu'il dévale en sc [...]
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« Un petit régal » par Chant… Songs
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Riche idée des éditions Frémeaux & Associés que de publier Georges Moustaki et ses premiers interprètes, une intégrale 1955-1962 des œuvres du futur auteur du Métèque qui portait, à ses débuts, un autre patronyme. Tout le monde sait qu’Edith Piaf fut la première à faire connaître le style de Moustaki par son interprétation de Milord. Et pourtant, la grande artiste a aussi chanté magnifiquement Eden Blues, Les Orgues de barbarie. Grâce à ce coffret de trois CD, on redécouvre ces versions oubliées et celles d’autres interprètes de Moustaki qui le firent connaître bien avant qu’il ne devienne célèbre. Que ce soit Michèle Arnaud à la manière de chanter légère et parfois profonde (Pourquoi mon dieu) à Henri Salvador avec C’est celle que j’aime, en passant par le travail toujours fascinant d’une Barbara dont la version de Vous entendrez parler de lui est d’une absolue modernité et offre son écrin vocal à l’univers original et poétique du barde grec né en Egypte. En écoutant le coffre [...]