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« Etienne Klein plaide une synthèse subtile » par Blog Ministre de la Culture
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« « Il fait un temps de tant», disait André Breton. De chien aussi bien, quand vieillir contraint à troquer la structure du muscle pour celle, calcinée, des os. Durer, constate Etienne Klein, c’est devenir plus dur… S’extirper peu à peu du flux des temporalités qui nous aura submergé toute notre vie. Parvenir enfin, mais sans savoir si cela vaut mieux ou non, à simplifier sinon réduire drastiquement les quotités qui nous furent imparties. Mais sans rejoindre quiconque, loin au bout de l’heure qui s’avance. Vieillir ne nous soustrait pas aux temps désynchronisés que les hommes sont appelés à fréquenter. Ils vivent tous au même endroit, mais pas dans les mêmes temps. Nous n’habitons jamais le même présent. Et moins que partout avant, dans ce monde contemporain qui nous a saisis avec brusquerie : nous ne faisons pas monde commun. C’est l’une des réflexions jetées comme par mégarde par Etienne Klein, qui ouvre moins au vertige métaphysique de la question du temps, qu’à celui des possi [...]
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« Une intensité comme on ne saurait jamais ni la trouver ni la lire. » par L’Ech
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Si le centenaire de la naissance d’Albert Camus a été l’occasion d’hommages et d’articles nombreux et passionnants, il n’y a toutefois rien de plus émouvant, à vrai dire bouleversant, que de pouvoir aujourd’hui réentendre la voix d’Albert Camus lui-même lisant deux de ses livres auxquels il attachait une importance toute particulière : le récit de L’Etranger et la pièce de théâtre Caligula. Enregistrés en live par France 4 Haute Fidélité en avril 1954, soit trois ans avant de recevoir le prix Nobel et six ans avant l’accident mortel dont il fut victime, la lecture de ces deux ouvrages révèle non seulement une écriture incomparable par sa limpidité, mais aussi l’importance d’un patrimoine sonore permettant l’écoute de la pensée des grands intellectuels de l’histoire contemporaine. En s’expliquant sur le personnage de Meursault, Camus dit simplement ceci : « il refuse de mentir. Mentir n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi, c’est surtout dire plus que ce qui est e [...]
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« Punk dans l’esprit » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Sans remette en cause la qualité des morceaux choisis par Bruno Blum, on peut relativiser la solidité des liens décrits entre eux et le punk rock. On trouve en effet régulièrement des mouvements qui ont contesté ce qui était établi dans la musique. Ont-ils pour autant influencé les punk en 1977? Simplement jouer, s’habiller et se coiffer n’importe comment, ou y avait-il en plus une forme d’idéologie contestataire ? Quand on écoute la musique de 1977, les influences les plus directes sont données par les reprises du rock and roll blanc ou noir. Les justifications de Bruno sont acrobatiques ici et là, comme pour Charlie Parker, certes virtuose, ce qui en un sens le disqualifie, mais qui, ouf, était punk « dans l’esprit ». Pourquoi Bob Luman et pas Elvis ou Jerry Lee Lewis ? Quel lien entre la subversion par le double entendre dans les années 30 et 40 et celle au premier degré des punks ? Comment concilier la limite de l’exemption de droits et l’obligation qu’elle entraîne de passer [...]
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« Un triple album qui mérite parfaitement son titre » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Chuck Berry, dont l’influence sur la musique populaire est fondamentale selon trois axes (chanteur, guitariste et compositeur), a signé ses meilleures créations sur une période relativement longue allant de 1954 à 1961. Le rocker éternel n’a en outre jamais évolué loin du blues, enregistrant durant des années pour les frères Chess qui n’hésitèrent d’ailleurs pas à l’entourer de bluesmen, ce dont atteste la discographie du livret dans laquelle reviennent les noms de Willie Dixon, Fred Below, Otis Spann, Jimmy Rogers, Lafayette Leake, Matt « Guitar » Murphy… Frémeaux ne surprend certes pas en proposant 69 titres issus de ladite période, mais à l’heure actuelle, on ne peut sans doute pas trouver de sélection plus représentative du meilleur de la production de l’artiste. Et comme d’habitude, les trois CD s’accompagnent d’une présentation soignée avec un livret illustré (avec des textes de Bruno Blum) et tous les détails des différentes sessions. Bref, voici un triple album qui mérite [...]
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« Quand l’histoire se secoue » par Jazz News
Catégories : Article de presse ( Article de presse )La somptuosité première de cette compilation en trois chapitres ne réside pas tant dans le pont qu’elle jette entre le rhythm and blues (plus précisément le shuffle) et le ska, ce « machin » non identifié en forme de reggae accéléré. On retiendra plutôt le plaisir instantané de ces 65 plages, agencées par Bruno Blum, en une translation d’axe géopolitique de l’Amérique à la Jamaïque, en passant par l’improbable guitare ténor de Tiny Grimes (dont le vibrato constitue un continent à lui seul). Quand l’histoire se secoue, à grands renforts de baffles démesurés, c’est grâce aux premiers balbutiements de rien moins que Bob Marley, Johnny « Guitar » Watson, et à quelques incursions signées T-Bone Walker et Professor Longhair. Christian LARREDE – JAZZ NEWS
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« A découvrir !!! » par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Le ska originaire de la Jamaïque a été popularisé en début des années 60, grâce, entre autre, au label Island records des studios de Kingston de Chris Blackwell et leurs pionniers Desmond Dekker, Laurel Aïtken… Comme le précise Bruno Blum dans le livret richement documenté qui accompagne les trois disques, le Ska (tiré du mot skank qui veut dire en patois jamaïcain : danse) serait à la lisière du jazz et du shuffle. Le terme skank signifie aussi un contre temps propre au reggae qui procure le fameux tempo chaloupé. Dans ce coffret de 69 titres, on évoque les influences du rhythm and blues et surtout du shuffle. L’Innovateur Lloyd Knibb (batteur jamaïcain et membre des Skatalites) qui avait eu pour mission de trouver un nouveau « beat », avait déclaré : « J’ai commencé par le style burru (né sur les plantations esclavagistes pour marquer le rythme du travail) et je me suis retrouvé sur le 2e et 4e temps, tout au fond du temps et on a mis le reste de ce que l’on avait. Du rock and r [...]
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« Ce dernier opus continue de nous réjouir » par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )C’est une nouvelle rencontre de deux parisiens de la note bleue. L’un, Benoît Blue Boy qui a son style bien ancré dans le patrimoine du blues made in France depuis plus de trente ans, déjà ! L’autre est le presque jeunot Franck Goldwasser baptisé Paris Slim par les musiciens du terroir, lorsqu’il est allé rejoindre le texan Sonny Rhodes à San Francisco pour devenir musicien professionnel. Notons que ce solide guitariste a accompagné Big Mama Thornton, Lowell Fulson et Jimmy McCracklin en terre américaine. Franck avait collaboré avec son pote Benoît sur « Couvert de bleus » en 1994 et « Lent ou rapide »en 1997. C’est pour dire qu’ils se connaissent bien. L’aîné Benoît signe dix titres sur les onze de l’album dont sept en tant qu’auteur compositeur. Franck Goldwasser s’attribue sur un tempo lancinant dans la mouvance d’un Jimmy Reed « J’ai reçu une lettre », l’une des plus belles pièces du cd. L’humour noir du texte vous donnera envie d’apprendre les paroles. Benoît Blue Boy n’est p [...]
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« La grande réussite de Voix Croisées » par Politis
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Depuis de début des années 1970, le contrebassiste Didier Levallet a multiplié les expériences au fil desquelles il a inventé et affiné une écriture originale, indissociable de la pratique de l’improvisation libre. Puis, en 2001, il accepte la direction de la scène nationale de Montbéliard, l’Allan. « Pour moi, confie-t-il, c’était ouvrir le capot et regarder un peu le moteur : apprendre, moi, musicien, de l’expérience des gens de théâtre, de danse, de cirque, comprendre comment ils « habitent » un lieu, mais aussi faire travailler des musiciens avec un outil dont ils n’ont pas l’habitude. J’en tire la conclusion que le postulat de Malraux – on met les gens en face de l’œuvre d’art et l’éblouissement se produit – ne marche pas à tous les coups. Ce n’est pas tellement une question d’argent : l’accompagnement politique est insuffisant pour qu’un dynamisme sociétal s’exprime là-dessus. »En dépit des charges qu’entraîne la direction d’un tel établissement, Didier Levallet ne cesse de [...]