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  • « Un album indispensable » Par On Mag
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    « S’il est un jazzman majuscule qui mériterait davantage de siéger au panthéon des musiciens, tant la mémoire collective le met indûment en retrait par rapport à bien d’autres, c’est bien lui, le pianiste Horace Silver, et c’est dommage que le public l’ait un peu éclipsé au profit d’autres qui lui sont inférieurs, mais qui savent un peu mieux faire mousser la notoriété. Pourtant, Dieu sait combien il est important dans l’histoire du jazz, cet héritier de Bud Powell. Ce double CD, qui reprend les enregistrements des années 1952 à 1956 fait la part belle au compositeur exceptionnel qu’il était (« Sister Sadie ») avec seulement deux standards qui ne sont pas de lui (« The Night Has a Thousand Eyes » et « For Heaven’s Sake »), ainsi qu’une composition de son fidèle ami saxophoniste ténor Hank Mobley (« Hank’s Tune »). Tout le reste est de sa main. Quel musicien ! Musicien-phare du hard bop, inventeur du funky jazz, il a sorti le bebop de ses excès virtuoses parfois gratuits pour lui r [...]

  • « Une idée originale et fort judicieuse » par On Mag
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    « C’est une idée originale et fort judicieuse qui a conduit à composer cet album de trois CDs. Prendre les enregistrements d’Elvis Presley de 1954 à 1958 (les meilleurs, soit dit entre nous, ceux qui précèdent les années-vedettes victimes des « gros sous ») et faire précéder chaque titre de la chanson originelle que le King a remaniée à sa sauce. Elvis Presley, en fait, est un passeur. Il a fait connaître à l’immense majorité des Blancs, en cette période de ségrégation encore intense, la musique des Noirs riche et puissante, énergique et sensuelle parce que c’était celle que lui, Blanc des quartiers pauvres, connaissait et appréciait. Celle des bluesmen Arthur Crudup, Kokomo Arnold, Big Joe Turner, Big Mama Thornton, des shouters comme Wynonie Harris, des jazzmen comme Hal Singer, Billy Ekstine, Ray Charles, mais également de chanteurs de variétés, voire de country music arrangés à la sauce noire. Elvis Presley est l’inventeur, non pas du rock, mais du rockabilly. Le rock, cela fa [...]

  • « La voix de la ferveur qui ne peut laisser personne indifférent » par On Mag
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    « Voici déjà venu, chez Frémeaux, le volume dix de l’intégrale de la chanteuse de gospels Mahalia Jackson. Avec ce CD qui termine l’année 59 et débute l’année 60, on est dans la période où Mahalia Jackson est admirée, fêtée, invitée pour ce qu’elle est : la plus grande chanteuse de gospels et de negro spirituals du monde ou, du moins, la plus connue. Témoin, cette invitation à chanter à la Maison Blanche pour l’anniversaire du président Eisenhower. Une Noire à la Maison Blanche ! En ces temps de ségrégation forcenée où la lutte pour les Droits Civiques battait son plein, Mahalia faisait figure de symbole. Avec, revers de la médaille, l’arrivée des crocodiles mercantis  qui vont vouloir lui faire chanter de la soupe. Heureusement, le timbre tellement merveilleux de Mahalia Jackson va transfigurer leurs musiques et même les violonades sirupeuses et les chœurs émollients n’amoindriront pas son expression, par exemple sur les cinq hymnes avec l’orchestre de Percy Faith qui closent cet [...]

  • « Des raretés que les amateurs de musique celte pourront difficilement manquer.
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    « Voici ce qui s’appelle des enregistrements pour public rare et curieux, mais le label Frémeaux est coutumier du fait, avec des trouvailles sorties de derrière les fagots les plus invraisemblables : ici, le patrimoine musical gaélique écossais, autrement dit les enregistrements, en gaélique écossais, des médaillés d’or du Mòd, le festival créé en 1892 par le Comunn Gàidbealach, l’association pour la promotion de la langue gaélique écossaise. Sans vouloir vous faire l’injure de vous rappeler que cette langue est une des plus anciennes d’Europe, je dois quand même vous préciser que cette langue celte est bien une langue distincte des langues brittoniques (gallois, cornique et breton) car elle n’est plus parlée qu’en Ecosse, en Irlande et dans l’île de Man. Frémeaux a donc rassemblé dans un album trente-huit enregistrements, plus deux rarissimes provenant de cylindres moins bien conservés, de ces raretés que les amateurs de musique celte pourront difficilement manquer. Amateurs de b [...]

  • « Neuf compositions nouvelles, toutes appelées à devenir des standards du genre
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    « Ce troisième CD de l’intégrale du guitariste de swing manouche qu’est Romane date de 1996. Il est réédité par Frémeaux tel quel, malgré sa taille réduite (trente-sept minutes) car cela correspond aux idées de l’artiste qui estime qu’au-delà de cette durée, cela paraîtrait monotone. A chaque CD, Romane change, imperceptiblement, mais suffisamment pour nous intriguer de nouveau. Sur le deuxième CD, Quintet, il avait trouvé un violoniste prodigieux, Florin Niculescu. Il le garde bien évidemment sur le troisième, mais il s’adjoint une autre couleur musicale supplémentaire, celle de l’accordéon à touches de Francis Varis. Il en ajoute même une autre, mais seulement sur le dernier titre (« Ombre »), celle de la clarinette de Marcel Cazes qui y côtoie un débutant qui va s’affirmer, le jeune Thomas Dutronc. Francis Varis, qui a participé au retour de l’accordéon jazz, après les lugubres années du yéyé où il avait dû devenir tromboniste à cause de la bêtise crasse du public et des produc [...]

  • « Un mélange de sobriété et de sincérité inouï » par Jazzmagazine-Jazzman
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    « L’album des adieux pour François Chassagnite. Il l’enregistra un peu moins d’un an avant de mourir sans avoir le temps de trouver un label… mais trouver un label aujourd’hui, ça peut prendre toute une vie. Parlons d’abord de la trompette. J’y retrouve la plénitude du son et cette fragilité qui parfois pouvait trahir « Chass » mais qu’il tient sous son contrôle tout au long de ce disque comme une espèce de pédale d’expression dont il jouerait pour nous faire craquer. La métaphore est pourtant bien malvenue tant son élocution est franche, et c’est finalement cette sincérité qui nous saisit, avec une touche dominante, à mi-chemin entre Chet Baker et Art Farmer. Hormis trois compositions de Tom Jobim, le disque fait honneur au répertoire nord-américain dont François Chassagnite avait choisi de chanter les exposés sur 6 morceaux. Quelques jours avant sa mort, il m’avait envoyé une maquette et me demandait mon avis sur sa voix. Je m’étais permis de lui dire que sa trompette était trop [...]

  • « L’invention du rock » par 7 Hebdo
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    Bien avant que Neil Armstrong ne débarque sur la Lune, un blanc-bec avait posé un pied conquérant sur des territoires musicaux méconnus : Elvis Presley qui, un jour de 1953, poussa la porte du studio du producteur Sam Phillips. Lequel, endetté jusqu’au cou, rêvait tout haut : « Si je trouvais un Blanc qui a le son noir et ressent la musique comme un Noir, je pourrais gagner un million de dollars ». Grâce à Elvis, son rêve allait se matérialiser… Le triple album Elvis Presley & The American Music Heritage propose une plongée dans la musique populaire américaine qui aide à mieux cerner le rôle d’Elvis. Au fil des soixante-six titres, ses chansons sont comparées à leurs versions originales, appartenant tantôt au hillbilly – la musique des bouseux blancs du Sud – tantôt au blues, rhythm and blues ou rock and roll des Noirs, dont les juke-box de Memphis étaient pleins mais auquel le public blanc restait sourd. Elvis a jeté, entre ces deux univers, un pont par où Little Richard, Chuck B [...]

  • Un trompettiste à la Bix Beiderbecke, avec un phrasé jamais prolixe gratuitement
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    "Le CD posthume du trompettiste François Chassagnite, décédé d’une crise cardiaque en avril dernier à l’âge de cinquante-cinq ans, est sous-titré « ultime enregistrement ». Il cherchait un label pour le publier.C’était, comme souvent en jazz, la croix et la baleinière, comme il l’aurait dit, lui qui trouvait souvent matière à dérision même à propos de ses difficultés. On se souviendra de lui comme d’un trompettiste à la Bix Beiderbecke, avec un phrasé jamais prolixe gratuitement. Les bonnes notes seulement, comme il disait. Il joue ici en quartet (seul le dernier titre, « Beautiful Love » est en quintet, car il s’est réservé la trompette bouchée, laissant l’autre trompette à Philippe Maillard). Le batteur est Jean-Pierre Arnaud, le bassiste Sylvain Romano. La guitare est alternativement tenue par Michel Perez, Jean-Paul Florens et Olivier Giraudo. Sur quatre titres, François Chassagnite chante en anglais, d’une voix blanche, un peu à la Chet Baker (la parenté saute aux oreilles su [...]

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