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  • « Le soprano qui mène la course » par Jazz Magazine
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    Le 15 septembre 1932, lors de cette séance des New Orleans Feetwarmers, sextette formé par Tommy Ladnier (tp) et Sidney Bechet (ss) au retour de divers séjours européens, un différent incita le producteur à éloigner Ladnier du microphone au profit de Bechet. La discographie de ce dernier, premier grand soliste dès 1918, n’avait été jusque-là qu’embryonnaire et il trouvait enfin l’occasion de se rattraper en compagnie d’authentiques « chauffeurs de pieds ». Dernier titre de la séance, « Shag » est chauffé à blanc par un Bechet à faire sauter les maisons par les fenêtres. A l’exception d’un chorus partagé par Teddy Nixon (tb) et Hank Duncan (p), ainsi que d’un scat du contrebassiste Ernest Wilson Meyers, c’est le soprano qui mène la course, allumant les pneus au départ sur les harmonies d’« I Got Rhythm » (une grille alors inusitée qui allait rapidement entrer dans les habitudes du jazz) pour finir, pied au plancher, par quelques tours d’honneur sur le blues ponctués de hourras orch [...]

  • « Compositeur fécond à la fantaisie truculente » par Jazz Magazine
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    « Ain’t Misbehavin’ ». L’un des morceaux les plus célèbres écrits par Fats Waller, compositeur fécond, sur des paroles de son complice Andy Razaf, et qu’il enregistrera dans divers contextes tout au long de sa carrière. Cette structure de trente-deux mesures fut reprise par de nombreux musiciens, de Louis Armstrong à Roger Kellaway, au point de compter parmi les standards les plus joués. La version originale de 1929, en solo, permet d’apprécier, outre le swing et la virtuosité du pianiste, la fantaisie truculente du chanteur-diseur. Il inaugure ici un genre qu’il marque de sa personnalité et en fait le promoteur de ceux qui tiennent l’humour, voire le burlesque, pour un des ingrédients importants du jazz. Une voie où s’engouffreront par la suite, avec plus ou moins de bonheur, les Slim Gaillard, Slam Stewart, Dizzy Gillespie et tant d’autres jusqu’à nos jours. Par J.A. – JAZZ MAGAZINE

  • « Quelle ferveur et quelle exigence » par Paris Move
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    « (…) Jamais à court de défis, c’est en compagnie d’une dream-team où s’illustrent les percussionnistes Robertinho Silva et Minino Garay, le contrebassiste Felipe Cabrera, le batteur Lukmil Perez, le superbe pianiste Leo Montana, ainsi que les saxophonistes Irving Acao (également en charge des arrangements) et Baptiste Herbin (sans oublier ses propres rejetons, Gaël et Julian Leprince-Caetano), qu’elle se propose à présent d’adapter une demi-douzaine d’originaux du mythique Wayne Shorter, quitte à les doter pour la circonstance de lyrics de son cru. Dès le majestueux “Eleonora (Lady Day)” introductif, on mesure avec quelle ferveur et quelle exigence Manu et ses hommes se sont investis dans ce projet. Assortissant de breaks latins le “Speak No Evil” de Shorter, ou “brazilianisant” la plage titulaire (avec le sax sinueux de Baptiste Herbin, et les ivoires virevoltants d’un Montana en état de grâce), Madame Le Prince surplombe magistralement ces adaptations de son timbre subtilement [...]

  • « Un disque lumineux et courageux » par Télérama
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    Rendre hommage à Wayne Shorter est une chose à laquelle peu de saxophonistes peuvent prétendre. Alors une chanteuse… Mais voilà, le maître en personne a poussé Manu Le Prince - et, faut-il le préciser?, il a eu raison. En substituant des mots aux notes du saxophoniste, Le Prince a réalisé un disque lumineux et courageux. Par TELERAMA

  • “A very accessible release” par Blues & Rhythm
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    Puerto Rico is roughly a thousand miles south-east of Miami, Florida, in the Caribbean, and has had close links to the U.S.A. for well over a century. The fruits of some links can be heard on this very listenable, very accessible release. (…) Twenty-two of the 44 on offer here are by Cortijo Y Su Combo, leaders of Afro-Puerto Rican music in the latter years of this collection’s timespan – their music varies from big band sound of “Ensililala” to the “trance” sound of “Druma Cuyi” from 1962, a “ritmo oriza”. Note also that there is a “Pachanga“ track here from a young Eddie Palmieri, later to become a major figure in both Latin jazz and salsa. If vintage Latin sounds are your bag, this is a wonderful set well worthy of your attention. Do check it out. Par Norma DARWEN - BLUES & RHYTHM

  • « Une réussite » par Acoustic Guitar
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    Féru de chanson française, spécialiste du répertoire de George Brassens, qu’il a su adapter avec brio à la guitare, Rodolphe Raffalli a trouvé une partenaire de choix en la personne de Renée Garlène. La justesse de la voix de la chanteuse, aussi bien au niveau de l’intonation que des intentions, s’impose en effet tout au long de cet album avec la force de l’évidence, déployant un charme qui ne peut laisser insensible. Sur le plan musical, Rodolphe « pimente » cette nouvelle relecture (cette fois chantée) de Brassens de parfums « latins » (un autre de ses domaines de prédilection), en s’adjoignant le concours de Sébastien Gastine à la contrebasse, de Fabrice Thomson aux percussions, ainsi que de Teofilo Chantre (invité sur un titre) ; Un choix judicieux, qui lui permet de broder ici en toute allégresse, au fil d’un dialogue complice entre cordes pincées et cordes vocales. Une réussite. Par M.R. – ACOUSTIC GUITAR

  • « Les clés du big band moderne » par Jazz Magazine
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    En octobre 1924, Fletcher Henderson, dont l’orchestre newyorkais relève encore de la variété instrumentale syncopée, recrute Louis Armstrong qu’il a repéré à La Nouvelle-Orléans en 1922 et qui recommande Buster Bailey, clarinettiste de Memphis rencontré chez King Oliver. Coleman Hawkins, alors soliste vedette du Fletchter Henderson Orchestra, d’un style encore archaïque au double pupitre sax-clarinette, comprend qu’il va désormais devoir se concentrer sur le ténor et surtout que sa couronne est menacée par ces deux hommes du Sud. De toute évidence, leur conception du rythme et de l’improvisation va faire référence jusqu’à donner les clés du big band moderne à l’arrangeur de l’orchestre Don Redman qui réarrange ici la version de « Copenhagen » enregistrée en mai par les Wolverines de Bix Beiderbecke. A l’image des autres séances d’octobre du Fletcher Henderson Orchestra, volant la vedette à Hawkins privé de solo, Armstrong, en 16 mesures définitives, ouvre toutes grandes les portes [...]

  • « Une invention dans l’art de la rupture » par Jazz Magazine
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    1959, l’année de très grandes œuvres de Miles Davis, John Coltrane, Ornette Coleman, Charles Mingus… Sans oublier celle de Martial Solal. Confinée à une diffusion française, la « Suite » n’aura pas l’impact de celles des musiciens cités. Pourtant, elle témoigne d’une invention dans l’art de la rupture que le temps n’a pas altérée. Composée soir après soir jusqu’à ce qu’elle trouve sa forme définitive hors de l’impasse thème-improvisations-thème, elle s’ancre à la fois sur les qualités effectives du jazz (swing et quel swing ! -, improvisation, son de groupe spécifique, etc.) tout en faisant évoluer de l’intérieur cette pratique commune (orchestration contrebasse frottée / trompette bouchée, accélération du tempo, fréquents changements de rythmes de base, etc.). En définitive, cette partition constitue une pierre angulaire de cette conception d’une « tradition » in « transition ». Par L.F. – JAZZ MAGAZINE

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