-
« La magie continue » par Jazz Hot
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Onze ans après le précédent, B.B. Boy remet cela, en Amérique cette fois, à Austin et avec des partenaires bien choisis. Le feeling est toujours là et la magie continue de faire ses effets. C’est original et bien torché, les West Side Horns apportant ce plus qui fait la différence là où il faut. Certaines mélodies accrochent vraiment et restent en mémoire de façon insistante (« Gare ta voiture… », « C’est moi qui tient l’volant », les très belles ballades, entre autres, « Toujours demain » et « T’es la seule »). Une mention spéciale à « Hey toi » (harmonica et guitares) à « Rentrer chez soi » (accordéon !) et au très swamp-pop « Tout les jours ». Avec ‘J’suis pas l’homme qui t’faut », « Tu sais rien » et quelques autres titres, Benoît prouve qu’il est possible de swinguer en Français et d’aucuns pourraient en prendre de la graine. En fait, aucun titre ne laisse à désirer. Le plaisir d’écouter commence avec le premier et perdure jusqu’au dernier avec quelques points forts de-ci de [...]
-
« Fantasme Américain » par Bluesborder
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Là c’est carrément le rêve de gamin qui se concrétise : alors qu’on imaginait bien que, tôt ou tard, il pourrait se risquer à aller enregistrer en Louisiane, c’est à Austin, Texas, que Benoît est parti réaliser son fantasme Américain. Son infidélité envers ses Tortilleurs se justifie par la grâce d’un line-up qui colle parfaitement à ses histoires de traîne-savates. A l’opposé d’un Halliday ou d’un Eddy Mitchell (qui jouèrent la carte exotique des invités de renom, de Tony Joe White à Charlie Mc Coy), Benoît (qui avait préparé son coup) s’entoure ici d’une rythmique millésimée : « Uncle » (« Unk ») John Turner (premier batteur de Johnny Winter) et les bassistes français (mais émigrés au Texas) Pierre « Pitou » Pelegrin et Jean-Jacques Barreda (qui remplaça feu Keith Freguson au sein des Tail Gators !). A la guitare, un métis mescalero d’El Paso qui accompagna Paul Orta et Lou Ann Barton, Hector « Araña » Watt (l’araignée !) : un killer tout en souplesse, au style inimitable, et po [...]
-
« Histoires de tous les jours » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )On attend les rendez-vous de B.B.B. comme d’autres l’heure du conte. Cette fois-ci, il nous conte des aventures à la Hergé avec ce Benoît Blue Boy en Amérique. Date d’enregistrement : juillet 2000. Lieu : Austin, Texas, avec la crème des musiciens locaux, plutôt chicanos que chicagoans. Soit « Unk » John Turner à la batterie et l’impeccable Hector « Arana » Watt à la guitare. Dans Blues en la noche, l’harmoniciste partage d’ailleurs le micro avec « son pote » (sic) Randy Garabay pour un blues dans la nuit faussement nonchalant en « vieux parler des paysans », ceux qui ne comprennent pas les Américains, surtout quand ils portent l’étoile de shérif. Ici comme ailleurs, les cuivres sont cuivrés à souhait. Où qu’il enregistre, Benoît Blue Boy amène avec lui son imaginaire, ses histoires de tous les jours, de rendez-vous manqués, de taxis qui arrivent, de trains qui partent, de femmes qu’on attend et qui, pour un peu (J’suis pas l’homme qui t’faut) demanderaient à leurs hommes de trava [...]
-
« Une légende » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Je fus d’abord dérouté : pas de Tortilleurs, prédominance de rythmes lents ou médium, harmonica discret, étai-ce bien le bon disque ? Et puis tout s’est mis à sa place, 100% Benoît Blue Boy, comme il l’explique dans l’interview. On connaît son attirance pour le Sud des Etats-Unis, sa capacité à prendre du recul, son expérience, cette capacité qu’il a de ne jamais trop en faire, une voix juste posée, des solos d’harmonica simples qui créent l’ambiance, mais ne l’encombrent pas par une avalanche de notes, s’effaçant presque pour laisser la place aux accompagnateurs. Le choix d’Austin comme lieu d’enregistrement s’imposait : c’est le seul endroit où toutes les influences de Benoît sont présentes, blues texan, swamp blues, zydeco, rock’n’roll, tex mex, rhythm & blues. C’est bien ce que le disque contient : un authentique festival de ces musiques, servi par la crème musicale du genre. Les cuivres des West Side Horns sont chauds avec des arrangements proches du concert, à des années lum [...]
-
« Du feeling » par Best
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Il aurait été injuste, voire même immoral que Benoît Blue Boy ne profite pas de la tendance du moment pour passer à son tour à la caisse. Lui qui fut de toutes les luttes bluesiennes, qui ne renia jamais une passion érigée en sacerdoce et qui prit même son bateau de pèlerin pour prêcher la bonne parole auprès de la nouvelle vague (production du second album de Stocks, le torride trio Lillois). Certes le faciès s’est un peu arrondi, les stigmates de quelques excès fermentés transpirent davantage que par le passé mais le métier est toujours là, consommé à l’extrême. L’autre intérêt de « Plus tard dans la soirée », c’est de remettre en perspective une version moins technicienne d’un genre qui tire l’essentiel de sa substance du feeling mais aussi et surtout de l’exploit instrumental. La fonction créant l’organe, le chanteur-harmoniciste qu’est Benoît Blue Boy ne peut qu’évoluer dans un moule qui n’engendre pas à ce genre de verbiage, même si son backing group, Les Tortilleurs, s’y en [...]
-
« Avec goût et talent » par Jazz Hot
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Frémeaux et ses associés ont réactivé le fonds La Lichère et en rééditent les pièces maîtresses. Ces enregistrements de Benoît Blue Boy avec des partenaires de choix (en particulier Geraint Watkins à l’accordéon) en font partie et un CD comme celui-ci ne déparera aucune collection. Le cachet « Louisiane » et le style R&B sont tout à fait compatibles avec des lyrics en français surtout que Benoît privilégie le dialecte cajun. Ces faces ont été largement commentées en leur temps, elles n’ont guère vieilli et on ne peut que recommander cet album fait avec goût et talent.Robert SACRÉ – JAZZ HOT
-
« Profession de foi » par Bluesboarder
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Né en 1946, Benoît Billot (alias Blue Boy) est devenu, au fil du temps, une sorte de doyen d’un blues à la française sont il fut, à l’instar de Patrick Verbeke, un des grand précurseurs. La Lichère, label indépendant, publia deux de ses albums au début des années 1990 (rendez-vous compte : Bluesboarder n’existait même pas !). Pour fêter son retour sous la bannière de cette bonne maison avec son tout récent « En Amérique », celle-ci a décidé de les rééditer, ce qui nous permet de partir à la (re)découverte du temps perdu ! Enregistré en moins de 10 jours en Décembre 1989 et paru en 1990, « Parlez-vous français ? » est déjà le sixième album de Benoît sous son propre nom. Il nous ramène les Tortilleurs de l’époque (qui changeront avec « Couverts de Bleus » en 1994), à savoir le batteur Philippe Floris et el guitariste François Bodin, augmentés ici des anglais John Greaves (bassiste coutumier de la scène de Canterbury) et l’accordéoniste et claviériste Geraint Watkins. Claude Langlois [...]
-
« Parmi les plus dignes émules » par Bluesboarder
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Né en 1946, Benoît Billot (alias Blue Boy) est devenu, au fil du temps, une sorte de doyen d’un blues à la française dont il fut, à l’instar de Patrick Verbeke, un des grand précurseurs. La Lichère, label indépendant, publia deux de ses albums au début des années 1990 (rendez-vous compte : Bluesboarder n’existait même pas !). Pour fêter son retour sous la bannière de cette bonne maison avec son tout récent « En Amérique », celle-ci a décidé de les rééditer, ce qui nous permet de partir à la (re)découverte du temps perdu ! […] Enregistré en Avril 1992 en formation restreinte, ce septième album de Benoît introduit un seul petit nouveau : le bassiste Jean-Marc Despeignes. Demeurent les fidèles Tortilleurs Bodin et Floris, qui profitent d’ailleurs de l’absence d’invités pour briller à leur tour. Sur la pochette, Benoît cultive un look à mi-chemin entre Raimu et le Coluche de Tchao Pantin. Le point faible de cet album réside dans sa production, ou plutôt son mixage : s’il est louable d [...]