« Ain’t Misbehavin’ ». L’un des morceaux les plus célèbres écrits par Fats Waller, compositeur fécond, sur des paroles de son complice Andy Razaf, et qu’il enregistrera dans divers contextes tout au long de sa carrière. Cette structure de trente-deux mesures fut reprise par de nombreux musiciens, de Louis Armstrong à Roger Kellaway, au point de compter parmi les standards les plus joués. La version originale de 1929, en solo, permet d’apprécier, outre le swing et la virtuosité du pianiste, la fantaisie truculente du chanteur-diseur. Il inaugure ici un genre qu’il marque de sa personnalité et en fait le promoteur de ceux qui tiennent l’humour, voire le burlesque, pour un des ingrédients importants du jazz. Une voie où s’engouffreront par la suite, avec plus ou moins de bonheur, les Slim Gaillard, Slam Stewart, Dizzy Gillespie et tant d’autres jusqu’à nos jours.
Par J.A. – JAZZ MAGAZINE