Quel bonheur de voir arriver un nouveau volume de la collection dirigée par Alain Gerber depuis des années, cette fois-ci épaulé par les experts Jean-Claude Ricard (qui fait honneur au statut de remplaçant du regretté Alain Tercinet) et Jean Buzelin ! Bonheur double puisque le tromboniste jay Jay Johnson est honoré comme son génie le mérite. Celui qui fut le « Charlie Parker de son instrument » (souvent considéré comme malcommode) et chez qui « la mélodie fut l’objet d’une quête permanente » a gravé parmi les plus belles pages du jazz moderne – avec Bird, Dizzy, Sonny Stitt, Benny Carter ou Miles – en réalisant le prodige de ne jamais se mettre « au service de sa virtuosité ». J.J.J. était un géant et ce volume le prouve une fois de plus.
Par Bruno GUERMONPREZ - JAZZ NEWS