« Romane conçoit son disque comme un roman » par Jazz Magazine

Comme il connaît l’art de tourner une mélodie, Romane sait raconter une histoire et conçoit son disque comme un roman, le livret nous rappelant par ailleurs qu’il est l’auteur des « Ondes de l’espoir (Crimes, secrets et trahison) » aux éditions AKFG. Les « liner notes » nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne qui nous révèle que L. Zeller et L. Delaveau sont tous deux prénommés Laurent, que le premier est le violoniste et le second le bassiste. En revanche, le mystère reste entier quant aux identités de l’homme à la mobylette, du joueur de washboard et du second guitariste, photographiés en page 2. Le générique enchaine bruits de pas sur des pavés mouillés et une délicieuse valse nocturne sans impro déjà enregistrée avec Srochelo Rosenberg tout comme « Opus de Clignancourt » dont le swing nous signifie ensuite que l’action commence. On retrouvera une majorité de compositions dont Romane nous enchanta par le passé, en premier lieu « Destinée et Dans le regard de Laura », portes d’entrée de sa discographie voici trente ans. Mais s’il sait toujours improviser avec une idée d’avance, on l’a entendu plus rigoureux par le passé. Le son de l’orchestre est brouillon, cette contrebasse aux allures de basse électrique pour bal de fête votive ayant du mal à nous faire oublier Gilles Naturel et Pierre Maingourd.

Par Franck BERGEROT – JAZZ MAGAZINE