« Toots Thielemans aurait eu cent ans cette année. Il était né dans les Marolles, à Bruxelles, le 29 avril 1922 et il est mort le 22 août 2016. A l’occasion de ce centenaire, sa Belgique natale lui a abondamment rendu hommage : Exposition « The Sound of a Belgian Legend » à la Bibliothèque Royale à Bruxelles, nombreux concerts, séquences radio et télévision, etc. Dans la foulée, le label français Frémeaux et Associés lui a consacré un coffret de 4 Cds avec ses enregistrements de 1952 à 1961, chaque CD reprenant l’intégralité de deux long-playings, lesquels illustrent à merveille ce que Toots disait lui-même de son style musical, « Entre un sourire et une larme » et de sa devise : « Be Yourself! No More! No Less! ». Rappelons que Toots a démarré son parcours musical, enfant, à l’accordéon. Puis il est passé à la flûte et surtout à la guitare et à l’harmonica. On ne va pas revenir sur tout son parcours – il est bien détaillé dans le livret d’Olivier Julien – pour nous limiter au premier séjour USA (1947), à sa renommée grandissante à l’harmonica chromatique, à son jeu de guitare remarqué au Festival de Nice (1948) avec Jean Leclère puis au Festival de Paris, salle Pleyel (1949) et sa rencontre avec Charlie Parker qu’il reverra en Suède de 1950 à 1952 et à son amitié indéfectible avec Quincy Jones. (...) Tout du long, Toots déploie son talent et sa dextérité à la guitare et à l’harmonica, ainsi que son éclectisme dans le choix de ses thèmes qui vont de John Philip Sousa (« High School Cadets March », Decca 1952) à John Lewis et Charlie Parker, en passant par Armstrong, Fats Waller, Ellington, Django, Trenet ou le C&W de J. Davis ! Qui dit mieux ? »
Par Robert SACRE – JAZZ MANIA