Laurent Cugny a rassemblé un tentet (orchestre de dix musiciens) qui confronte ses improvisations avec un répertoire d’une grande variété, démontrant ainsi que le jazz transcende les genres et les époques. Le répertoire provient de Michel Jonasz, Duke Ellington, Joni Mitchell, Lennon-McCartney, Miles Davis, et de deux compositions personnelles de Laurent Cugny. L’instrumentation quelque peu inhabituelle compte trois claviers électriques, deux batteries, une guitare, une contrebasse, une trompette, un saxophone soprano et une clarinette basse. Les arrangements sont soignés et inventifs, les improvisations d’une belle maîtrise. La démonstration est patente : ce qui en définitive compte réellement, c’est moins ce que l’on joue que comment on le joue. De ce point de vue, qu’elle interprète « Woodstock » ou « Mood Indigo, « L’air que l’on respire » ou « I Want You », cette formation prouve qu’elle peut mettre à son programme toute la musique du monde.
Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA