« Il y a chez Duke Ellington une noblesse qui confère au jazz son statut de musique, non seulement populaire mais aussi aristocratique. Duke, c’est la Révolution française à l’envers », explique l’éditeur vincennois Patrick Frémeaux. Et grâce à son œil perspicace d’éditeur spécialisé, « Ko-Ko, Duke Ellington en son chef-d’œuvre » d’Alain Pailler vient d’être réédité, pour le plus grand bonheur des aficionados de jazz et de celui qu’on surnommait le Duke. Une nouvelle édition enrichie, corrigée et augmentée. « Ko-Ko » est un ouvrage maîtrisé dans l’écriture et l’analyse dévoilant à nouveau la magie ellingtonienne tout en s’interrogeant sur la nature de ce génie. « Ko-Ko », c’est aussi et de loin le meilleur album de Duke Ellington, produit en 1940. C’est dissonant, ça manque un peu de mélodie comme de « swing », et évoque, en filigrane, une ambiance menaçante. Finalement, « Ko-Ko » demeure un chef d’œuvre d’instrumentation et d’imagination… A redécouvrir sous la plume d’un passionné, qui réussit au fil des pages à déclarer sa flamme à un style musical intemporel.
Par VINCENNES INFO