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« Michel Onfray philosophe alternatif » interview par Béatrice Sutter - Revue A
Catégories : Article de presse ( Article de presse )B.S. : Quand vous écrivez, la préoccupation d’être compris de tous vous guide-t-elle ?M.O. : Non, jamais. Je ne songe pas au lecteur, au cœur de cible comme disent les directeurs des ventes chez les éditeurs, ou à quelque lectorat que ce soit. J’écris dans la langue qui me veut plus que je ne la veux. On écrit comme on est. Le tropisme tyrannique et la fascination d’un grand nombre de philosophes du XXe siècle pour les régimes autoritaires vont de pair avec une écriture qui exige la soumission, la sujétion, la domination : l’obscurantisme est l’auxiliaire de la caporalisation du lecteur ou de l’auditeur. Il n’est pas étonnant que le Sartre de la « Critique de la raison dialectique » soit illisible et que le Camus de « L’Homme révolté » soit lisible et même agréable à lire. Les disciples du premier ont fait du second un philosophe pour classe terminale parce qu’il ne s’exprimait pas comme le professeur de fac qu’a toujours été Sartre. Mais une fois époussetée la poussière de la fr [...]
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« Passionnant ! » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Quasiment une institution. Depuis soixante ans, le big band de Claude Bolling occupe, dans le paysage du jazz, une place singulière, tant en France qu’à l’étranger. Admiré pour sa cohésion, la valeur de ses solistes, pour le talent de son chef, à la fois pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, il subit parfois les sarcasmes de ceux qui lui reprochaient son ancrage dans la tradition des grandes formations de l’ère swing. Des réticences qui ne l’ont pas empêché de suivre son chemin, avec, pour guides, Ellington et Basie. Et d’obtenir un succès public constant. En témoignent, au fil du temps, quelque vingt-et-un enregistrements et une longévité exceptionnelle. Aujourd’hui âgé de quatre-vingt-six ans, Bolling a passé le flambeau à Vincent Cordelette qui dirige le Big Band depuis 2014, tandis que Philippe Milanta a pris la relève au piano. Résultat, ce disque-hommage dont le titre reprend celui d’une suite en trois mouvements, « From CB (ClaudeBolling) to CB (Count Basie) [...]
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« Nos compères sont dignes de leur sujet » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Avec « 94-96, The Recordings », Frémeaux réédite sous licence les enregistrements réalisés par Fapy Lafertin en Angleterre pour le compte de Lejazzetal en 1994 et 1996, avec le violoniste Steve Elsworth et une rythmique en or – Dave Kelbie, Pete Finch (g), Tony Bevir (b) – pour le dessein qu’ils se sont fixé, réincarner l’esprit du Quintette du Hot Club de France et enregistrer avec les techniques de l’époque. Certes on préférera les originaux, mais nos compères sont dignes de leur sujet, auquel s’associe sur trois morceaux le fameux Bob Wilber (cl).Par Alfred SORDOILLET – JAZZ MAGAZINE
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« Un beau concert au ras des cordes » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Sur le DVD « En Concert », Rodolphe Raffalli est aux antipodes, avec une guitare amplifiée accompagnée d’une autre acoustique et d’une contrebasse (David et Sébastien Gastine), sur un répertoire élargi à Luis Bonfa et Brassens, Aznavour, avec un phrasé plus aventureux. Sans valoir son formidable « Live 96 » (CD du même label), voici un beau concert filmé au ras des cordes par Jean-Pierre Zirn.Par Alfred SORDOILLET – JAZZ MAGAZINE
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« Romane en pleine veine » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Avec la réédition de « French Guitar » enregistré en 2005 pour Iris, on redécouvre Romane en pleine veine, sur un répertoire de chansons françaises et d’originaux, entouré de Fanto et Yayo Reinhardt (g), Pascal Berne (b) et Christophe Carvéro au violon frais comme l’herbe du printemps et au piano jamais déplacé parmi ces guitares.Par Alfred SORDOILLET – JAZZ MAGAZINE
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« Quelques reprises pour jazzfan » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Outre Trenet lui-même, quelques reprises pour le jazzfan : « La Java du diable et La Polka du Roi » par Elsa Poppin’& sa musique sidérante (André Popp, CDODRL, clin d’œil de la rédaction à Fred Pallem), des solos de Michel de Villers, Jean-Pierre Sasson et Eddie Bernard sur un « Ménilmontant » suranné, « Boum ! et Où sont-il donc ? » par le trio de Georges Arvanitas, « Les enfants s’ennuient le dimanche » par le sextette d’André Reweliotty et surtout… « J’ai ta main » par la délicieuse Annie Fratellini & Les Jazzmen (Roger Guérin, Raymond Fol, Sacha Distel, Pierre Michelot et Kenny Clarke).Par Alfred SORDOILLET – JAZZ MAGAZINE
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« Une heureuse anthologie » par Jazz magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Les historiens du jazz accordent rarement à Don Byas la place qu’il mériterait. Alain Tomas, concepteur de cette anthologie et auteur d’un copieux livret, note à juste titre que lui-même influença nombre de saxophonistes, de Lucky Thomson à Benny Golson ou Bobby Jaspar, lequel le faisait figurer dans son panthéon. La partie la plus féconde d’une carrière bien remplie et entamée très tôt (à douze ans, il jouait de l’alto dans l’orchestre de Benny Moten) s’articule autour de deux pôles, New York, à partir de 1937, puis Paris. Après avoir été recruté en 1941 par Basie, il participera même aux balbutiements du bebop au Minton’s. Une période jalonnée d’enregistrements de premier plan, avec Basie, Andy Kirk, Hot Lips Page (« These Foolish Things », en 1944, un an avant la fameuse version de Lester), sans oublier « Bebop » au sein du Dizzy Gillespie Sextet ni évidemment, à la tête de son quartette, « Laura ». Un thème qui reste attaché à son nom et dont il fut un des rares ténors, sinon [...]
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« Ça plane au firmament » par Franck MALLET
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Didier Lockwood en plongée jazz-rock pour son dernier opus, Apesantar, qui s’ouvre sur Yellosphories, majestueuse introduction d’esprit post-Weather Report, ourlée d’un swing élégant à la Jon Hassell : décidément les sortilèges de In a Silent Way ne sont pas près de s’éteindre… Le violoniste attend un peu, puis se lance dans un solo explosif, largement électrifié du plus bel effet avec Tambura, rejoint par la batterie furieuse d’André Charlier. Ça plane au firmament avec Incertitude, sur les cordes glacées de son instrument, pour rapper un brin sur Turbulion. Ailleurs, les sources vocales sont masquées : indiennes, dans Py 538 ou orientales dans Shantideva ? Qu’importe, nulle pause dans cette succession de morceaux qui se bousculent et se transforment en un long périple où l’instrument résonne avec gravité (In Process) ou swingue gaillardement – Snotnot. Avec Moon Fever Lockwood s’affiche en « Petit-Fils » spirituel de Grappelli, toujours capable de reprendre le flambeau d’un vi [...]