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« Etonnant bonhomme au style unique ! » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Eternel Hobo, il circula dans tous les Etats voisins, fit de St Louis sa plaque tournante, forma équipe à Chicago avec Sonny Boy Williamson I, enregistra à droite à gauche, sauta dans le train du blues revival dès 1957, fit applaudir son imposante silhouette dans tous les festivals et sur les plus grandes scènes d’Amérique, d’Europe et du Japon, et retourna dans sa région natale finir ses jours dans une caravane…pour être toujours prêt à partie ! Etonnant bonhomme au style unique, forgé à partir des polyphonies et de la syncope de Charlie Patton, usant du falsetto, bombardant sa guitare bricolée (à 9 cordes) de breaks, de percussions, de phrases suspendues, de riffs, de rythmes dédoublés, de passages brusques dans les aigus qui s’appuient sur une puissante ligne de basse slappée. Le Delta était bien trop petit pour lui !Par G.H. – SOUL BAG
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« Ca joue terrible » par Le Monde
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Si l’on veut se faire une idée du programme de luxe du Festival Django Reinhardt, 36e édition (de Bratsch à Marcus Miller, en passant par Niño Josele & Chano Dominguez, Indra Rios Moore, J.J. Milteau, ou Electro Deluxe), on s’en tiendra à la première soirée. Ouverture en fanfare à trois guitares : Guitar Family Connection, soit Romane et ses deux élégants fils, les frères Manetti. Ailleurs, ce serait une soirée en soi. Non seulement « ça joue terrible », comme disent les jeunes musicos, mais ils jouent en sourire, sans se prendre le chou, pour le plaisir. Le pire, c’est que l’exercice a l’air des plus faciles : or, cette musique, si facile à jouer mal, exige autant de science que la théorie de la relativité restreinte. Plus le rythme. En dandys accomplis, conscients par définition de leur double jeu, les manouches jouent en se jouant, et se jouent de nous sans jamais nous mentir. Habillage marrant, pour finir, de Take the A Train – composition de Billy Strayhorn que l’on attribu [...]
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« Le Patriarche bienveillant du blues belge » par Blues Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« De son véritable état civil Daniel Droixhe, Elmore D s'avère un drôle de paroissien (et ce même pour un pays aussi singulier que la Belgique). Non content de s'avérer un militant wallon constamment entouré de musiciens flamands (voire français), le bonhomme est manifestement affecté d'un syndrome aigu de dédoublement de personnalité. N¬é à Herstal (arrondissement de Liège) le 26 avril 1946, il est un académicien et un linguiste de renom. Licencié en philologie romane, il défendit en 1974 une thèse de doctorat intitulée "La linguistique et l'appel de l'histoire (1600-1800)", dont le sous-titre explicitait le propos: "Rationalisme et révolutions positivistes" (Droz, Paris, 1978). Dans la foulée, il créa la Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage.... Ces doctes occupations n'ont pas empêché notre érudit de se consacrer à sa seconde passion: la pratique et la célébration d'un blues à la fois fruste et sophistiqué, tout autant soucieux d'un patrimoine remontant [...]
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Aran, l'opéra de Gilbert Bécaud réédité par Ouest France
Catégories : Article de presse ( Article de presse )"En octobre 1962, le Tout-Paris et la presse mondiale assistent à l'avant-première de l'Opéra d'Aran au Théâtre des Champs-Élysées. Un événement musical : l'auteur est Gilbert Bécaud. À 35 ans, l'artiste est une star de la chanson, à la renommée internationale. Doté d'une solide formation classique, le compositeur porte ce projet depuis plusieurs années. Le public s'enthousiasme pour l'histoire d'Angelo sauvé de la noyade par les pêcheurs de l'île irlandaise d'Aran. Snobé par la critique, l'opéra connaît un succès international durant une trentaine d'années.La réédition de l'enregistrement original dévoile une oeuvre séduisante, mais pas vraiment novatrice. Si le bel canto et la tradition lyrique du XIXe charpentent une partition assez classique, les mélodies modernes et les choeurs apportent, en contrepoint, un souffle créatif, cousin des meilleures comédies musicales. Plus de cinquante ans après, le destin tragique de Maureen et d'Angelo ravira les fans de Bécaud comme les amate [...]
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Choc et rechoc par Jazz magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Ce disque a merveilleusement vieilli. Réunissant Benoît Sourisse, Marc-Michel Le Bévillon et André Charlier, Romane évite les cuvées à succès de Django pour ne garder que les vinifications les plus raffinées et en transposer la modernité bonifiée dans le siècle nouveau sans en altérer le pittoresque.Lentement Mademoiselle garde sa pompe débonnaire avec quelque chose de narquois dans cette opposition entre le côté "Mon oncle" de l'orgue Hammond et les odeurs de feu de camp émanant des cordes acier. Judicieusement assemblé à Tiger Rag, Rythme Futur est une réponse collective des plus jouissives à la question "Comment allons-nous marcher d'un même pas sur ce machin ?".Anouman et Place de Brouckère sont hors d'âge. Pêche à la mouche se pratique au poisson-chat dans les bayous. Porto Cabello se cantonne dans sa partie crépusculaire, chacun réinventant sur son instrument la clarté de la luciole ou du ver luisant. Babik que Django qualifia de bibop [sic], acquiert le naturel d'une modern [...]
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L'esprit du maître par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Entouré d’une vingtaine de musiciens parmi les meilleurs (Sylvain Luc, André Ceccarelli, Romane, Martial Solal, Eric Legnini…), Didier Lockwood enregistrait en 2008 ce vibrant hommage à son mentor, Stéphane Grappelli. En variant les formules (duo, trio, etc.), le violoniste réussit à varier les couleurs pour évoquer avec tendresse l’esprit du maître à travers dix-huit thèmes anciens et nouveaux. A signaler, un disque bonus comprenant vidéos et interviews pour prolonger le plaisir.Francis MARMANDE – JAZZ MAGAZINE
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« Son phrasé reste inoxydable » par Jazz magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Les rétrospectives de l’œuvre du révolutionnaire flegmatique qu’était Wes Montgomery foisonnent. Mais là où Alain Gerber, maître d’ouvrage de la collection Quintessence, et son complice Alain Tercinet semblent se démarquer, c’est dans leur attachement à mettre en perspective, peu importe le contexte, la linéarité de cet autodidacte étranger à toute querelle esthétique. De 1957 à 1962, Wes Montgomery ne dévie pas quant à ce qui le rend unique : des artefacts techniques sans fioritures ainsi qu’une articulation limpide et franche. Que ce soit en tant que leader ou au sein des formations plus confidentielles, son phrasé reste inoxydable. Parmi les extraits de sessions, « The Incredible Guitar Of Wes Montgomery » et « Full House » côtoient “The Montgomery Brothers (& Five Others)”, le “Work song” de Nat Adderley and His Orchestra, le quintette d’Harold Land (West Coast Blues) ou encore “Cannonball Adderley and Poll Winners” (Yours in My Heart Alone). De Pacific Jazz à Riverside, l’hom [...]
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« Un voyage passionnant » par Juke Box
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Apparue au début des années 60, la soul est indissociable de l’émancipation de la communauté afro-américaine, de la lutte pour les droits civiques et des émeutes sanglantes de la seconde moitié de la décennie. Elle en est la bande-son au même titre que les combats de boxe de Cassius Clay/Mohamed Ali en sont l’expression visuelle. Mais ses racines remontent à loin comme l’illustre ce coffret de 3 CD avec un livret bien documenté de Bruno Blum. Le premier disque, The Roots (1928-1954), se penche sur la ferveur du gospel, une des composantes majeures du style, avec le Reverend Bonny Campbell (« Have Mercy On Me »), le Golden Gate Jubilee Quartet (« Rock My Soul »), un titre qu’Elvis Presley aimera interpréter dans les années 70), Sister Rosetta Tharpe (« Beams Of Heaven »), les Soul Stirrers avec Sam Cooke (« Jesus Gave Me Water »). Et aussi sur le R&B, autre élément indispensable, avec Roy Brown (« Hard Luck Blues »), les Dominoes (« Have Mercy Baby »), les Drifters (« Lucille »), e [...]