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« Eternelle nouveauté du Grand Siècle ! » par Lire
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Si vous avez entendu Marcel Bozonnet donner lecture de La Princesse de Clèves, vous n’avez pu oublier votre émotion. DanS la pénombre d’une mise en scène dépouillée, sa diction conférait au texte de Mme de Lafayette une présence si intense que la salle s’enfonça dans un silence impressionnant. Précipitez-vous chez votre libraire pour acheter l’enregistrement des Lettres et des Mémoires de celui qui fut l’un des plus fameux libertins du Grand Siècle. L’ancien directeur de la Comédie-Française y est, comme a son habitude, magistral. Même chaleur dans la voix, même limpidité, même retenue des émotions, même noblesse. Grâce à une si rigoureuse contrainte dans la lecture, à une si scrupuleuse discipline au service d’une langue magnifiquement maîtrisée, la vie est là, somptueuse, avec ses emportements. Eternelle nouveauté du Grand Siècle ! JS - LIRE
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« Louis triomphe » par Libération
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Louis Armstrong, indétrônable. Ainsi l'a déclaré Dizzy Gillespie au festival de Newport en 1970 : "si Louis n'avait pas existé, nous ne serions pas là". A tout Seigneur priorité. L'intégrale commandée par Frémeaux et Associés au spécialiste Daniel Nevers, aborde le Volume 12 (3 disques par livraison ; nous arrivons donc au trente-sixième CD). Le Néo-Orléanais caracole. Le voilà dans un enchaînement de pièces enregistrées pour le film New Orleans. Les studios de Hollywood ne retinrent quasiment rien des plages gravées entre l'été et fin 46, heureusement trop relevées pour le navet. On reconnaît les instruments de Barney Bigard, de Lucky Thompson, le piano du sous-estimé Arthur Schutt, la voix écorchée de Billie Holiday sur plusieurs titres (The Blues are Brewin', magnifié).Friandise en prime, les acetates d'un concert au Carnegie Hall en 1947, retrouvées pour l'occasion. La veine! Satchmo noustransporte sur treize morceaux, avec deux formations (le sextette du clarinettiste Edmu [...]
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« Leur musique invite à la danse et à la fête » par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Dans les frères Michot, il y a Rick chanteur-violoniste, père de Patrick guitariste et Tommy chanteur accordéoniste (diatonique) et de surcroît harmoniciste. Le trio joue sans jamais utiliser la batterie. Ce ne sont pas des professionnels du spectacle. Ces amoureux de la culture cajun ont un travail. Rick est juge de district à Lafayette, Tommy est chercheur biologiste, quant au jeunot Patrick, il poursuit ses études. Leur but est de conserver cette tradition de musique populaire qui met en valeur la francophonie issue de leurs ancêtres chassés de l’Acadie par les anglais lors du grand dérangement au XVIIIe siècle et qui se sont réfugiés en Louisiane. Leur musique invite à la danse et à la fête. Reviennent souvent : polkas, valses et mazurkas. Les textes sont des chants traditionnels repris en vieux français. Le premier titre de Varis Conner « La Caroline » exprime bien le parler des leurs aïeux : « Notre belle p’tite sœur avait les cheveux longs et si blonds, tous mis en papillon [...]
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« Une ambiance très festive et jubilatoire » par Blues Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Si les orchestres de cuivres de cette bonne vieille Nouvelle Orléans y sont incontournables, on les considère plus comme destinés à animer des parades ou des enterrements que comme représentants du Rhythm’n Blues local. Pourtant, le Tremé Brass Band, dans une ambiance très festive et jubilatoire, avec des vocalistes aux tonalités râpeuses à la Armstrong, à côté de morceaux plus Jazz néo-orléanais, nous en offre d’autres assez Jump à la Louis Jordan, et un « I Got A Big Fat Woman » carrément Rockin’Rhythm’n Blues. Une expérience à tenter.Par Bernard BOYAT – BLUES MAGAZINE
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« Le légendaire Fiddlin’ Doc Roberts » par Trad Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )[…] Pour son troisième album, Ian a voulu mettre entre avant le violon et particulièrement celui du légendaire Fiddlin’ Doc Roberts, né en 1898 dans le Kentucky. « Une vieille tradition du milieu du dix-neuvième siècle de violon qui vient des itinérants noirs venus du sud des Etats Unis. On retrouve toujours des nouveaux enregistrements et même, il y a peu, un film. On ne connaît qu’une quarantaine de morceaux de Fiddlin’ Doc Roberts », nous signale avec gourmandise Ian. An sein du groupe, chacun est libre d’apporter son feeling. « Mais ce que je joue, c’est mon interprétation. Je ne fais pas la copie à la note. C’est totalement free, c’est cela qui fait la force de notre old-time. Il est traditionnel par le répertoire et contemporain par nos personnalités. » Très vite, Ian souligne que l’importance, c’est aussi la danse. « On part sur un thème. On rentre en communion, c’est presque de la transe. Il n’y a quasiment pas de début et de fin, c’est de la danse. C’est libre. Ce n’est p [...]
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« Le parrain du blues hexagonal » par Jazz Mag-Jazzman
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Tous deux ont tenté l’expérience américaine. Benoît est vite revenu et a su franciser son blues, au point de passer pour le « parrain » du blues hexagonal. Franck est resté aux Etats-Unis où il s’est imposé sur la scène californienne jusqu’à devenir un pilier des Mannisch Boys. Leur amitié et leur considération mutuelle portaient le germe d’une collaboration. Longtemps envisagée, mais jamais aboutie, elle vient enfin de se concrétiser. Les vocaux sont équitablement partagés, tous deux s’expriment avec une gouaille narquoise qui colle parfaitement aux textes concoctés par Benoît, souvent sur des idées de Goldwasser, dans une veine humoristique qu’expriment bien les titres (Y a des moments il faut choisir, J’crois qu’vais aller au paradis, Elle m’a dit t’es d’la mauvaise graine…). Une ironie qui cache une authentique poésie et parfois une émotion vraie (J’ai reçu une lettre). Benoît fait un usage aussi parcimonieux que bienvenu de l’harmonica, plus soucieux de sonorités que de virtu [...]
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‘I Thoroughly enjoyed just about everything here’ by Blues & Rhythm
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Norfolk, Virginia-born Vincent Eugene Craddock should need no introduction for the majority of readers – as Gene Vincent he recorded ‘Be Bop A Lula’ in 1956 and plenty of other rock’n’roll material for Capitol Records, though Gene has been redefined more as a rockabilly performer these days. This three CD set contains his first recordings, from ‘Race With The Devil’ onwards, meaning that not only are the well-known hits like ‘Bluejean Bop’ and ‘Dance To The Bop’ present, alongside frantic rockers such as ‘Gomma Back Up Baby’, ‘Jump Back, Honey, Jump Back’, ‘Hol Me, Hug Me, Rock Me’ and the collection closer, ‘Rocky Road Blues’, but also his interpretations of standards such as ‘Up A Lazy River’ and ‘Peg O’ My Heart’, witch do (incredibly) at least keep some elements of rockabilly. He also has a bluesy touch – try ‘Jumps Giggles And Shouts’ for an unlikely sounding example, the Bo Diddley influenced ‘Cat Man’, or ‘Pretty Pretty Baby’, and there is a Fats Domino influence descenible [...]
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« Tout s’emballe et chauffe méchamment » par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )A la fin du XVIIIe siècle, un riche propriétaire de la Nouvelle Orléans nommé Claude Tremé aurait vendu deux plantations transformées en quartier populaire habité par une population issue de l’esclavage. Le nom de Tremé (prononcer twemay) a été choisi pour ce lieu devenu l’un des plus anciens et le plus vivant de la cité du croissant. Il symbolise la culture afro-américaine et créole et la lutte pour les droits civiques. A ma connaissance, ce serait le deuxième disque enregistré par ce brass band dirigé jusqu’à la mort du chanteur - batteur Lionel Batiste en juillet 2012. Ce CD nouvellement édité est un live qui date de 1990. Sur des rythmes syncopés de cuivres et percussions tonitruants, cette musique festive continue inlassablement de vous donner l’envie de faire la fête et de vous lâcher. Le premier titre « I got a big fat women » est signé et chanté d’une voix de « shouter » par Henry Youngblood ; l’intro à la trompette laisse très vite la place à un rock and roll vitaminé : c [...]