Alors que le Parlement examine depuis janvier le projet de loi sur le « mariage pour tous » et que plus d’un million de Français sont déjà par deux fois descendus dans la rue, réfléchir avec Pascal Bruckner au fait que le mariage d’amour aurait peut-être échoué n’est pas inutile. Si le mariage d’inclination devait répondre aux défauts du mariage de raison en soustrayant les époux aux arrangements de leurs parents et en libérant la femme de la tutelle de son mari, il n’est pas sûr que ne tourne pas au fiasco le pari des sociétés modernes : « Mettre la loi au service des passions au lieu d’encadrer les passions par la loi. Fonder le durable sur le transitoire, épouser la moindre inflexion des mœurs en convulsant au besoin les institutions pour mieux les adapter. Chevaucher le tigre au risque d’être renversé, canaliser par l’assentiment le fleuve impétueux des émotions que nos ancêtres endiguaient par les interdits. Ambition délirante dont nous n’vons pas fini de ressentir les effets. » A insérer rapidement dans son lecteur de CD !
Par Jérôme SERRI - LIRE
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