« Claude Bolling, admirateur inconditionnel et disciple de Duke Ellington, a été le premier musicien français à oser reprendre les fameuses Suites, œuvres qui se voulaient les plus ambitieuses, mais qui, en général, ne comptent pas (à tort ?) parmi les morceaux choisis des amateurs de jazz et n’ont pas, lors de leurs créations donné au compositeur la reconnaissance et le succès qu’il pouvait légitimement espérer. » Dominique BURUCOA – JAZZ CLASSIQUE
« Claude Bolling, admirateur inconditionnel et disciple de Duke Ellington, a été le premier musicien français à oser reprendre les fameuses Suites, œuvres qui se voulaient les plus ambitieuses, mais qui, en général, ne comptent pas (à tort ?) parmi les morceaux choisis des amateurs de jazz et n’ont pas, lors de leurs créations donné au compositeur la reconnaissance et le succès qu’il pouvait légitimement espérer. On doit notamment à Claude Bolling et à son orchestre des interprétations majeures de la Black Brown and Beige, de A tone Parallel to Harlem ou encore A Drum Is A Woman, (…) chez Frémeaux & Associés. Cette Allégorie sur l’histoire du jazz a été composée par Duke et Billy Strayhorn en 1956, initialement pour une émission de télévision. On peut trouver l’œuvre originale (CBS COL 471320 2) mais cette version française, enregistrée en direct au Théâtre National de Chaillot les 4 et 5 avril 1996, présentée dans une inventive mise en scène de Jérôme Savary – que l’on ne peut malheureusement apprécier ici – ne manque pas d’intérêt. L’orchestre joue fort bien, les chanteurs de l’époque (Laïka et Jeffrey Smith) et la cantatrice Francine Romain tiennent leurs parties avec aisance et talent… Reste le texte, décousu et abscons, servi par Manu Dibango dont la voix grave et l’interprétation ne sauraient nous faire oublier l’élégance du Duke lui-même dont les accents gommaient les maladresses. L’intérêt viendra plutôt des musiciens de l’orchestre et, plus particulièrement, de Claude Tissendier, superbe sonorité à la clarinette (New Orleans) et à l’alto (A Drum Is A Women, part 2), les trompettistes Michel Delakian et Michel Bonnet (Hey, Buddy Bolden), Pierre Schirrer au ténor sur le morceau le plus excitant (You Better Now It) avec un bon vocal de Smith, Claude Bolling, parfait au piano, Vincent Cordelette, enfin, qui se tire admirablement d’une partie de batterie pas piquée des hannetons.. Si l’œuvre ducale n’est pas anecdotique (de superbes orchestrations enchantent l’oreille), elle ne parvient pas à enthousiasmer l’auditeur. La musique est illustrative. La narration en rompt le charme trop régulièrement et c’est avec bonheur que l’on jouera ensuite ses disques préférés du Maître ou du disciple devenu maître à son tour. » Dominique BURUCOA – JAZZ CLASSIQUE
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