MUSE DE GUITRY, PRÉVERT OU CARNÉ; AMIE DE CÉLINE, ARLETTY A AUSSI MARQUÉ LA CHANSON. LA PREUVE AVEC LE COFFRET DE CETTE INTÉGRALE 1928-1962 (*) QUI MONTRE COMMENT CHANTER LUI PERMIT D’ÉTABLIR UN PONT AVEC LE CINÉMA DANS SA CARRIÈRE.
Si elle a commencé comme secrétaire, Léonie Maria Julia Bathiat, plus connue sous le nom d’Arletty, a mis à « profit » sa relation avec un jeune armateur, Jacques-Georges Lévy pour découvrir la « haute » société, les grands couturiers, la littérature avant de quitter son compagnon et de mener une carrière en solo comme mannequin chez Paul Poiret. C’est en faisant connaissance avec le marchant de tableau Paul Guillaume – qui fut l’ami de Picasso et Modigliani – qui la recommande au directeur du Théâtre des Capucines, Armand Berthez, qu’elle passe des auditions et est engagée pour deux figurations. C’est lui qui va angliciser son nom qui deviendra son nom d’artiste.
Le succès va vite venir et, en 1922, Arletty est à l’affiche de cinq spectacles dont une opérette. Au cinéma, elle débute aussi dans l’adaptation de La Garçonne, de Victor Margueritte où elle figure au côté de Marie Bell, Suzy Solidor et Edith Piaf, une jeune débutante. Mais, c’est en chanteuse, dans le rôle de Clémentine de l’opérette Yes – le livre est signé Albert Willemetz- qui assure sa notoriété en 1928. Deux ans après, elle fait vraiment ses débuts au cinéma avec La Douceur d’aimer, de Yves Boucher. Et, dès 1931, elle se fait remarquer un premier rôle dans Un chien qui rapporte, de Jean Choux.
François Cardinali - TRAVELLINGUE