On n’en finit jamais vraiment avec Louis Armstrong. L’intégrale menée de main de maître par Daniel Nevers nous emmène aujourd’hui à la veille de l’embellie qui fera d’Armstrong un ambassadeur international de l’Amérique avec son fameux All Stars. Comme un symbole, c’est aussi le temps du retour à La Nouvelle-Orléans pour être sacré Roi des Zoulous, au moment du carnaval de 1949. Maître en son domaine, Satchmo y vit un accomplissement personnel quand certains commencent à lui reprocher de jouer au « bon nègre » au service de l’armée de l’entertainment. Il en fallait plus pour le décourager de montrer au grand public ce que le jazz lui doit. Sur scène principalement - en raison des grèves de l’industrie phonographique et de la transition des supports (le format LP pointe le bout de son nez et la notion d’album par la même) – Armstrong se montre impérial, fort de son art et pour tout dire franchement solaire, à défaut d’être invariablement génial.
Par Bruno GUERMONPREZ - JAZZ NEWS
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