* * * * * * Blues Boarder

« Ces 40 titres présentés par le musicologue François Jouffa sont d’authentiques petits chefs-d’œuvre de la musique roots du tout début des fifties, de l’histoire en tapant du pied et en claquant des doigts, melting-pot entre western-swing (blanc) et rhythm & blues (noir), quelques années avant l’explosion entre 54/55 du fils du blues appelé rock n’ roll, avec des chanteurs comme Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins et toute l’écurie SUN de Memphis d’un certain Sam Phillips... » Serge SCIBOZ – BLUES BOARDER. Ce disque a reçu la distinction * * * * * * Blues Boarder

« Septième volume consacré aux prémices du rock n’roll concocté avec amour par la maison Frémeaux & Associés dont les nouveautés toujours plus alléchantes les unes que les autres se succèdent pour notre plus grand plaisir. On arrive déjà en 1951, année où des rockers comme Little Richard, Bill Haley ou Fats Domino pour le côté Louisiane pointent le bout de leur nez, et où des bluesmen qui n’ont pas encore atteint leur apogée défrayent déjà la chronique en raison d’une crédibilité sous jacente qui ne sera jamais remise en cause : Howlin’ Wolf, Bumble Bee Slim, ou Clarence « Gatemouth » Brown. Ces 40 titres présentés par le musicologue François Jouffa sont d’authentiques petits chefs-d’œuvre de la musique roots du tout début des fifties, de l’histoire en tapant du pied et en claquant des doigts, melting-pot entre western-swing (blanc) et rhythm & blues (noir), quelques années avant l’explosion entre 54/55 du fils du blues appelé rock n’ roll, avec des chanteurs comme Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins et toute l’écurie SUN de Memphis d’un certain Sam Phillips. Un phénomène de société pour toute une génération de teenagers, incontrôlable pour les autorités américaines. Mais avant qu’il soit estampillé « musique universelle » et que les susnommés lui donnent ses lettres de noblesse, tous ces superbes volumes des éditions Frémeaux qui survolent la période 1927 jusqu’à 1951 prouvent que le rock n’ roll existait bien avant, avec des accents certes moins conventionnels et avec d’autres appellations. Mais le swing et la folie émergent déjà de la musique de ceux présents sur cette anthologie, qui deviendront des héros à la notoriété plus ou moins conséquente pour les fans de rockabilly (efflorescence du rock n’ roll blanc des « ploucs » sudistes) : Ramblin’ Jimmie Dolar, Slim Willet, Bob Center, ou Dr. Feelgood à ne pas confondre avec le groupe de pub-rock anglais emmené par le regretté Lee Brilleaux. Dans le cas présent, il s’agit d’un superbe pianiste de boogie-woogie venu d’Atlanta. Sans arrières pensées acerbes, je souhaite vivement que les nombreux pseudo-rockers hexagonaux dont la culture rock n’ rollesque commence à… Johnny Hallyday, prennent conscience que dans les années trente, des bluesmen noirs vivant misérablement dans le Mississippi ou le Tennessee comme Arthur « Big Boy » Crudup ou Sleepy John Estes commençaient en véritables pionniers à écrire l’histoire de bien belle facture du fils prodige qu’on appellera plus tard : le rock n’ roll. En attendant avec l’impatience d’un gamin le soir de Noël l’anthologie 1952, dès que vous aurez cet extraordinaire volume 7 en votre possession, placez le dare-dare dans votre platine, à défaut d’un rutilant juke-box, un zeste de gomina pour réajuster votre banane, les chaussures bicolores aux pieds… Hé bien dansez maintenant ! » Serge SCIBOZ – BLUES BOARDER. Ce disque a reçu la distinction * * * * * * Blues Boarder