Pour saluer avec panache, cet anniversaire, les dix-huit solistes de son prestigieux « big band » ont offert, à leur maestro bien aimé, retiré de la scène du jazz, depuis plusieurs mois, pour raisons de santé, un nouvel album, vingt-deuxième depuis la création de l’orchestre en 1956. Cet album réunit une dizaine de ses compositions originales dans un fastueux feu d’artifice intitulé « From CB to CB with love », un album gravé aux « éditions Frémeaux & Associés ». Cinquante minutes de jazz champagne dans la tradition impériale Basie-Ellington, les deux géants du « big band ». Cocktail explosif de puissance et de swing, de souplesse et de précision, où l’agressivité des cuivres alterne avec le velours des saxes soutenus par la pulsation implacable d’une section rythmique emmenée par Vincent Cordelette, le fougueux batteur leader de la formation.
Claude se souvient, avec émotion, de sa dernière conversation avec le grand chef d’orchestre qu’était Duke Ellington : « Nous discutions autour du piano, quand le téléphone sonna. Je décrochai le combiné : allo, c’est moi, c’est Duke. Reconnaissant ma voix, il me dit : allez Claude joue moi quelque chose. Ayant posé le téléphone sur le clavier, j’improvisai quelques mesures de « Dancers in Love », une composition que Duke interprétait souvent seul au piano. Avec une émotion intense, nous avons communié dans le même adieu. Duke devait nous quitter quelques semaines plus tard, le 24 mai 1974. Il avait 75 ans ». Avec la mort de Duke Ellington disparaissait l’un des plus grands créateurs de la musique de jazz, un artiste aux multiples talents, sculpteur, peintre et poète des sons. « Je crée de la musique américaine d’inspiration africaine » : ainsi se définissait cet immense musicien. De son côté, Claude Bolling affirme, plus modestement « Je crée de la musique française d’inspiration ellingtonienne ».
Par Jean-Claude de THANDT – JDC
Claude se souvient, avec émotion, de sa dernière conversation avec le grand chef d’orchestre qu’était Duke Ellington : « Nous discutions autour du piano, quand le téléphone sonna. Je décrochai le combiné : allo, c’est moi, c’est Duke. Reconnaissant ma voix, il me dit : allez Claude joue moi quelque chose. Ayant posé le téléphone sur le clavier, j’improvisai quelques mesures de « Dancers in Love », une composition que Duke interprétait souvent seul au piano. Avec une émotion intense, nous avons communié dans le même adieu. Duke devait nous quitter quelques semaines plus tard, le 24 mai 1974. Il avait 75 ans ». Avec la mort de Duke Ellington disparaissait l’un des plus grands créateurs de la musique de jazz, un artiste aux multiples talents, sculpteur, peintre et poète des sons. « Je crée de la musique américaine d’inspiration africaine » : ainsi se définissait cet immense musicien. De son côté, Claude Bolling affirme, plus modestement « Je crée de la musique française d’inspiration ellingtonienne ».
Par Jean-Claude de THANDT – JDC