Jean Cocteau : l’œuvre enregistrée est un coffret précieux de 4 CD qui permet d’entendre la voix si claire et du poète disant ses écrits. Sans oublier d’autres interprètes de renom. Cocteau qui fut, une fois de plus, précurseur en la matière.
"Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité" aimait à dire Jean Cocteau qui avait le sens de la formule et le goût d’une certaine provocation. Artiste multicartes, ce fut l’un des premiers à utiliser le disque comme moyen de créer une œuvre, de la faire éclore.
On retrouve tout cet aspect de son travail dans les 4 CD de ce coffret réunissant quelques pièces majeures de son œuvre : que ce soit des poèmes dit par l’auteur lui-même de sa voix claire, coupante, à l’articulation parfaite et capable de bien des modulations comme le très beau Les Voleurs d’enfants, Crucifixion. Il y a aussi des enregistrements privés tel Mon premier voyage autour du monde en 80 jours où Cocteau évoque pourquoi il a eu la volonté de partir sur les traces du héros de Jules Verne. On y apprend ainsi qu’il avait le projet - avec Orson Welles - de faire de voyage pour moitié sur scène et pour moitié réellement. Une folle entreprise qui colle parfaitement à l’état d’esprit de ces deux défricheurs de génie. Et Cocteau qui lance au passage en réponse à une question de son interlocuteur : "Je ne me suis jamais aussi mal porté que depuis que je suis un Immortel."
Au fil de ces enregistrements si divers, on retrouve aussi de grands interprètes de Cocteau. Ainsi un extrait des Parents terribles, avec le duo célèbre formé par Yvonne De Bray et Jean Marais. Ou encore Les Mariés de la Tour 1085804-jean-cocteauEiffel où le poète prête sa voix à… La voix aux côtés de Jean Le Poulain et Jacques Charon. Sans oublier Berthe Bovy dans La Voix humaine, solo qu’elle créa en 1930. Le dernier CD est enfin une petite pièce historique avec le Discours de réception du poète à l’Académie française en forme de synthèse de l’univers d’un artiste.
Cocteau disait dans une lettre à son amie Germaine Krull : « Je refuse de laisser prendre des clichés de ma voix ; je fabrique en collaboration avec le grammophone, une voix inconnue, inédite, mordante et qui parait sortir du masque grec ». C’est dire l’importance d’un tel coffret qui enrichit notre mémoire et le patrimoine sonore déjà existant sur ce créateur si marquant et parfois insaisissable.
par François Cardinali – Le Dit des mots
On retrouve tout cet aspect de son travail dans les 4 CD de ce coffret réunissant quelques pièces majeures de son œuvre : que ce soit des poèmes dit par l’auteur lui-même de sa voix claire, coupante, à l’articulation parfaite et capable de bien des modulations comme le très beau Les Voleurs d’enfants, Crucifixion. Il y a aussi des enregistrements privés tel Mon premier voyage autour du monde en 80 jours où Cocteau évoque pourquoi il a eu la volonté de partir sur les traces du héros de Jules Verne. On y apprend ainsi qu’il avait le projet - avec Orson Welles - de faire de voyage pour moitié sur scène et pour moitié réellement. Une folle entreprise qui colle parfaitement à l’état d’esprit de ces deux défricheurs de génie. Et Cocteau qui lance au passage en réponse à une question de son interlocuteur : "Je ne me suis jamais aussi mal porté que depuis que je suis un Immortel."
Au fil de ces enregistrements si divers, on retrouve aussi de grands interprètes de Cocteau. Ainsi un extrait des Parents terribles, avec le duo célèbre formé par Yvonne De Bray et Jean Marais. Ou encore Les Mariés de la Tour 1085804-jean-cocteauEiffel où le poète prête sa voix à… La voix aux côtés de Jean Le Poulain et Jacques Charon. Sans oublier Berthe Bovy dans La Voix humaine, solo qu’elle créa en 1930. Le dernier CD est enfin une petite pièce historique avec le Discours de réception du poète à l’Académie française en forme de synthèse de l’univers d’un artiste.
Cocteau disait dans une lettre à son amie Germaine Krull : « Je refuse de laisser prendre des clichés de ma voix ; je fabrique en collaboration avec le grammophone, une voix inconnue, inédite, mordante et qui parait sortir du masque grec ». C’est dire l’importance d’un tel coffret qui enrichit notre mémoire et le patrimoine sonore déjà existant sur ce créateur si marquant et parfois insaisissable.
par François Cardinali – Le Dit des mots