Un énième volume dans une discographie déjà plus qu’abondante ? Pour quoi faire, serait-on tenter de se dire, en déballant ce copieux document qui ne délivre pas vraiment de compositions inédites (si ce n’est pour les publics du printemps 1960 et de l’automne 1961) ? À la troisième rondelle avalée, les doutes se sont envolés : comment se passer de tant de perfection ? Dans une prise de son superlative, John Lewis, Milt Jackson, Percy Heath et Connie Kay tutoient les anges. Des anges bien habillés certes, presque compassés et pouvant manquer de folie, mais maîtrisant ce jazz de chambre comme personne, ni avant ni après eux. Et des moments de grâce comme ce « Lonely Woman « d’un Ornette Coleman, alors partout cloué au pilori, valent bien la redite.
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS
Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS