Un enregistrement inédit de Malraux
retrouvé à l’Assemblée nationale
André Malraux, disparu il y aura bientôt trente ans le 23 novembre 1976, avait été auditionné six mois avant sa mort par les députés membres de la « commission des libertés », une commission spéciale chargée d’élaborer une charte moderne des droits et libertés.
Un enregistrement inédit de cette audition a été retrouvé : ce document exceptionnel, conservé depuis trente ans dans les archives sonores de l’Assemblée nationale, constitue en quelque sorte le testament politique et moral d’André Malraux.
L’enregistrement va être édité en CD par les Editions Frémeaux et Associés, avec un livret explicatif préfacé par Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée nationale.
La « commission des libertés »
Depuis 1958, l’Assemblée nationale comporte six commissions permanentes, chargées d’examiner les projets ou propositions de loi de leur compétence avant l’inscription du texte à l’ordre du jour de la séance publique.
Mais l’article 43 de la Constitution autorise la création de commissions spéciales, à la demande du Gouvernement ou de l’assemblée saisie du texte. C’est ainsi qu’en décembre 1975, l’Assemblée nationale constitua une telle commission pour préparer une « charte des libertés et des droits fondamentaux » du xxe siècle.
Présidée par Edgar Faure, cette « commission des libertés » se pencha sur plusieurs textes : une proposition de loi intitulée De la liberté, déposée par MM. Foyer, Labbé, Chinaud et Lejeune, membres de la majorité, une proposition de loi constitutionnelle portant déclaration des libertés, déposée par Georges Marchais et le groupe communiste, enfin une proposition de loi constitutionnelle tendant à compléter le préambule de la Constitution, déposée par Gaston Defferre au nom des socialistes et des radicaux de gauche.
Cette commission spéciale de trente-trois membres a entendu trente-sept personnalités de tous horizons. L’audition d’André Malraux a eu lieu le 12 mai 1976 : après un exposé de trente minutes, l’ancien ministre de la Culture répond aux questions des députés pendant trois quarts d’heure.
Citation du Président de l’Assemblée nationale
« Au xxie siècle, écrit Jean-Louis Debré dans sa préface, un patrimoine d’une autre nature doit maintenant être sauvegardé : les archives sonores, les fonds audiovisuels, ces produits de l’ère technologique dont certains constituent déjà des documents historiques. Des vingt-huit grands discours prononcés par André Malraux à la tribune de l’Assemblée nationale, il ne reste que des comptes rendus écrits. Mais une bande magnétique miraculeusement conservée au Palais Bourbon nous donne à entendre la voix inimitable, la verve et la force démonstrative du grand Malraux, auditionné le 12 mai 1976 par les députés membres de la commission spéciale dite « des libertés ». Evoquant tour à tour l’Etat, la démocratie, l’enseignement, l’ancien ministre de la Culture développe sa vision de la liberté et de l’action publique. Le premier, Malraux avait proposé d’enregistrer les cours des grands philosophes contemporains pour les diffuser dans le pays et par-delà le temps ; à son tour, six mois avant sa mort, c’est un testament politique et moral qu’il laisse aux générations à venir.
« J’ai voulu rendre accessible à tous cette archive sonore exceptionnelle, un enregistrement qui témoigne par ailleurs de ce que peut être le travail en commission, moins connu que la séance publique et pourtant si crucial. »
Renseignements :
Assemblée nationale : 01 40 63 57 85
Frémeaux et Associés : 01 43 74 90 24
retrouvé à l’Assemblée nationale
André Malraux, disparu il y aura bientôt trente ans le 23 novembre 1976, avait été auditionné six mois avant sa mort par les députés membres de la « commission des libertés », une commission spéciale chargée d’élaborer une charte moderne des droits et libertés.
Un enregistrement inédit de cette audition a été retrouvé : ce document exceptionnel, conservé depuis trente ans dans les archives sonores de l’Assemblée nationale, constitue en quelque sorte le testament politique et moral d’André Malraux.
L’enregistrement va être édité en CD par les Editions Frémeaux et Associés, avec un livret explicatif préfacé par Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée nationale.
La « commission des libertés »
Depuis 1958, l’Assemblée nationale comporte six commissions permanentes, chargées d’examiner les projets ou propositions de loi de leur compétence avant l’inscription du texte à l’ordre du jour de la séance publique.
Mais l’article 43 de la Constitution autorise la création de commissions spéciales, à la demande du Gouvernement ou de l’assemblée saisie du texte. C’est ainsi qu’en décembre 1975, l’Assemblée nationale constitua une telle commission pour préparer une « charte des libertés et des droits fondamentaux » du xxe siècle.
Présidée par Edgar Faure, cette « commission des libertés » se pencha sur plusieurs textes : une proposition de loi intitulée De la liberté, déposée par MM. Foyer, Labbé, Chinaud et Lejeune, membres de la majorité, une proposition de loi constitutionnelle portant déclaration des libertés, déposée par Georges Marchais et le groupe communiste, enfin une proposition de loi constitutionnelle tendant à compléter le préambule de la Constitution, déposée par Gaston Defferre au nom des socialistes et des radicaux de gauche.
Cette commission spéciale de trente-trois membres a entendu trente-sept personnalités de tous horizons. L’audition d’André Malraux a eu lieu le 12 mai 1976 : après un exposé de trente minutes, l’ancien ministre de la Culture répond aux questions des députés pendant trois quarts d’heure.
Citation du Président de l’Assemblée nationale
« Au xxie siècle, écrit Jean-Louis Debré dans sa préface, un patrimoine d’une autre nature doit maintenant être sauvegardé : les archives sonores, les fonds audiovisuels, ces produits de l’ère technologique dont certains constituent déjà des documents historiques. Des vingt-huit grands discours prononcés par André Malraux à la tribune de l’Assemblée nationale, il ne reste que des comptes rendus écrits. Mais une bande magnétique miraculeusement conservée au Palais Bourbon nous donne à entendre la voix inimitable, la verve et la force démonstrative du grand Malraux, auditionné le 12 mai 1976 par les députés membres de la commission spéciale dite « des libertés ». Evoquant tour à tour l’Etat, la démocratie, l’enseignement, l’ancien ministre de la Culture développe sa vision de la liberté et de l’action publique. Le premier, Malraux avait proposé d’enregistrer les cours des grands philosophes contemporains pour les diffuser dans le pays et par-delà le temps ; à son tour, six mois avant sa mort, c’est un testament politique et moral qu’il laisse aux générations à venir.
« J’ai voulu rendre accessible à tous cette archive sonore exceptionnelle, un enregistrement qui témoigne par ailleurs de ce que peut être le travail en commission, moins connu que la séance publique et pourtant si crucial. »
Renseignements :
Assemblée nationale : 01 40 63 57 85
Frémeaux et Associés : 01 43 74 90 24