"Voici le quatrième volume de l’œuvre du guitariste de swing manouche Patrick Leguidcoq, plus connu sous son nom de voyage « Romane », que réédite pour notre plus grand bonheur le label Frémeaux.
Ce CD de 1997 date en fait de 1992 et a été enregistré à Nashville. Il se veut, et il est, un CD complètement dans la tradition pure et dure du swing manouche reinhardtien, histoire de montrer au public américain que ce style était bien vivant. Car, à l’époque, les fossoyeurs patentés du jazz à la française étaient légion, y compris en France, et ne se cachaient pas (j’ai les noms). La virtuosité et le cœur dont Romane fait montre sur ce disque sont exceptionnels. Il est accompagné par Laurent Bajata à la pompe et par un local, Bob Burns, à la contrebasse. Au programme, uniquement des morceaux de Django ou qu’a joués Django, sauf une seule composition, mais qu’il aurait aimé jouer, j’en suis sûr. Une composition de l’ami Bajata, et là, on reconnaît le générosité de Romane, qui s’efface devant l’amitié. C’est toujours la grande classe, l’élégance, la précision du trait qui caractérisent ce Gadgé qui mériterait depuis longtemps une naturalisation officielle de Manouche, ne serait-ce qu’honoris causa. Mais que fait le gouvernement de Tsiganie ?"
par Michel BEDIN - ON-MAG
Ce CD de 1997 date en fait de 1992 et a été enregistré à Nashville. Il se veut, et il est, un CD complètement dans la tradition pure et dure du swing manouche reinhardtien, histoire de montrer au public américain que ce style était bien vivant. Car, à l’époque, les fossoyeurs patentés du jazz à la française étaient légion, y compris en France, et ne se cachaient pas (j’ai les noms). La virtuosité et le cœur dont Romane fait montre sur ce disque sont exceptionnels. Il est accompagné par Laurent Bajata à la pompe et par un local, Bob Burns, à la contrebasse. Au programme, uniquement des morceaux de Django ou qu’a joués Django, sauf une seule composition, mais qu’il aurait aimé jouer, j’en suis sûr. Une composition de l’ami Bajata, et là, on reconnaît le générosité de Romane, qui s’efface devant l’amitié. C’est toujours la grande classe, l’élégance, la précision du trait qui caractérisent ce Gadgé qui mériterait depuis longtemps une naturalisation officielle de Manouche, ne serait-ce qu’honoris causa. Mais que fait le gouvernement de Tsiganie ?"
par Michel BEDIN - ON-MAG