« D’emblée des classiques » par Je chante Magazine

En 1957, Léo Ferré enregistre l’album « Les fleurs du mal », douze poèmes de Baudelaire qu’il a mis en musique (le serpent qui danse). L’année suivante, il poursuit sa collaboration avec Jean-Roger Caussimon, commencée en 1953 (Monsieur William), avec « Le temps du tango » et « Mon camarade », deux standards qui viennent enrichir durablement son répertoire. Le 30cm publié en 1958 par Odéon (« Encore du Léo Ferré ») est décidément un bon cru avec de grandes chansons signées Ferré comme « La vie moderne, Dieu est nègre, L’étant chimérique, jazz band, la chanson triste … Encore quelques 45 tours chez Odéon (La zizique, Comme dans la haute, Mon Sébasto) puis Ferré change de maison de disques. Ses deux premiers 25 cm publiés chez Barclay en 1961 sont d’emblée des classiques, qu’il chante ses propres textes (Paname), ceux de Caussimon (Comme à Ostende) et Pierre Seghers (Merde à Vauban) ou avec les dix poèmes d’Aragon qu’il a mis en musique (L’Affiche rouge, Tu n’en reviendras pas, Est-ce ainsi que les hommes vivent). Le CD 3 rassemble une vingtaine de chansons composées par Léo Ferré et enregistrées par des interprètes au fort tempérament. Outre Philippe Clay, Jacques Douai, Catherine Sauvage, Juliette Gréco, on (re)découvre Renée Passeur, Les trois Ménestrels, Jean Dréjac (Juke-box troubadour), Zizi Jeanmaire Marc et André, Marc Ogeret (Noël « Madame à minuit ») …
Par JE CHANTE MAGAZINE